Acorn Holdings vient de coter son obligation verte pour environ 42 millions de dollars, à la bourse de Nairobi (la Nairobi Securities Exchange). L’entreprise immobilière prévoit une seconde cotation à la bourse de Londres. Les fonds serviront à la construction de logements écologiques et abordables pour accueillir 5000 étudiants.
La finance verte se modernise en Afrique de l’Est. La toute première obligation verte, émise en Afrique de l’Est en octobre 2019, a fait son entrée à la bourse de Nairobi au Kenya, la Nairobi Securities Exchange (NSE). Lors de cérémonie de cotation en bourse le lundi 13 janvier 2020, l’entreprise émettrice, Acorn Holdings a annoncé que pareille initiative serait entreprise auprès de la bourse de Londres au Royaume-Uni, dans un délai d’une semaine.
« La cotation de cette obligation verte en bourse, offre une plus grande visibilité, une plus grande transparence et un renforcement de la confiance des investisseurs dans le processus de mobilisation des fonds » a déclaré Sam Kimani, président de NSE. Avec le double cautionnement kenyan et britannique, « l’obligation verte devrait attirer à la fois des investisseurs particuliers et institutionnels qui souhaitent disposer d’actifs verts dans leurs portefeuilles » a déclaré pour sa part, Geoffrey Odundo, président-directeur général de NSE.
5000 unités de logement écologiques
L’obligation, d’une valeur de 42,5 millions de dollars, a été émise par Acorn Holdings, un promoteur immobilier basé à Nairobi. Elle vise la construction d’un maximum de six propriétés certifiées vertes pour créer des logements propres, sûrs et abordables pour 5 000 étudiants à Nairobi. La construction de ces logements écologiques pour étudiants répondra aux normes internationales de construction écologique pour l’eau, l’énergie et les matériaux de construction, ce qui permettra de réduire les coûts d’exploitation et l’impact sur les émissions de carbone à long terme.
Premier fournisseur de logements estudiantins au Kenya, Acorn Holdings a construit depuis 2015, trois propriétés données de plus de 1 600 lits et souhaite investir davantage pour combler encore le déficit urgent de logements pour étudiants dans les villes kenyanes.
Les inscriptions universitaires au Kenya sont passées de 27 000 étudiants en 1990 à environ 550 000 en septembre 2019, alors qu’il existe moins de 40 000 lits disponibles dans les universités, ce qui crée un énorme déficit.
Boris Ngounou