Ça y est ! La construction du parc éolien de Kilifi est achevée. Situé à 56 km de Mombasa, il appartient à Mombasa Cement, le deuxième plus grand producteur de ciment au Kenya, derrière Bumbari Cement. Le parc éolien sera mis en service dans quelques semaines.
Il est composé de 12 éoliennes de 3 MW chacune. Elles ont été installées sur un terrain de 1 200 hectares que Mombasa Cement possède à Vipingo, un petit village côtier situé à environ 30 kilomètres au nord de Mombasa. L’entreprise y a également construit une usine de clinker, un des composants du ciment. L’installation est destinée à alimenter sa cimenterie d’Athi River, dans le comté de Machakos.
« Cette terre est à une altitude comprise entre 7 et 15 m au-dessus de la mer et elle comprend une falaise abrupte à son bord. Cela rend la conception d’un parc éolien terrestre moins complexe », indiquait Mombasa Cement en 2017. Les éoliennes sont désormais prêtes à alimenter ses usines et affichent une capacité de 36 MW.
Le surplus d’électricité vendu à KPLC
« L’électricité produite sera évacuée par des câbles aériens vers une sous-station existante dans les locaux de Mombasa Cement pour alimenter le réseau national. Nous avons déjà commencé la mise en place d’une ligne de transport à 132 kV directement à partir de l’alimentation principale à Kaloleni afin d’assurer un approvisionnement régulier en électricité », affirme Koppal Srikantaiah, l’un responsable de Mombasa Cement.
Le parc éolien devrait surtout permettre le fonctionnement optimal de sa cimenterie d’Athi River, qui dispose d’une capacité annuelle de 1,6 million de tonnes. Elle devrait encore augmenter après la réalisation du plan d’extension de l’usine de Vipingo (production de clinker) pour un coût de 7,5 milliards de shillings (près de 74 millions de dollars).
Le surplus d’électricité produite par son parc éolien sera vendu à l’entreprise publique Kenya Power (KPLC). Mais pour Mombasa Cement, le parc éolien de Kilifi lui permettra surtout de réduire l’impact lié aux défaillances du réseau de KPLC. En 2018, le cimentier a perdu 16 jours de production à cause des coupures de courant consécutives aux pannes survenues sur les installations du réseau.
Jean Marie Takouleu