Réuni récemment en Conseil de cabinet au State Lodge, à Kisumu à l’Ouest du pays, le gouvernement kenyan a approuvé le projet de réaménagement du barrage hydroélectrique de Gogo. Il s’agit « d’une étape importante pour les habitants de l’ouest du Kenya et témoigne de l’engagement du gouvernement en faveur du développement régional », affirme Peter Njenga, le président-directeur général de Kenya Electricity Generating Company (KenGen), l’entreprise qui développe le projet.
Il permettra donc le réaménagement des installations existantes sur les rives de la rivière Kuja dans le comté de Migori. La centrale hydroélectrique mise en service en 1958 affiche une capacité de 2 MW et « souffre aujourd’hui de pannes fréquentes et de difficultés d’approvisionnement en pièces détachées en raison de la vétusté de son infrastructure », indique KenGen. L’entreprise détenue majoritairement par l’État kenyan veut porter la capacité de la centrale à 8,6 MW.
« Ce projet ne représente pas seulement un progrès dans le secteur de l’énergie, mais il est également porteur de croissance économique, de création d’emplois et d’amélioration des moyens de subsistance pour nos communautés, tout en contribuant à la réalisation de nos objectifs en matière d’énergie propre », explique Peter Njenga. Selon le directeur de KenGen, le projet contribuera à l’ambition du Kenya visant à réduire l’utilisation de combustibles fossiles dans la production de l’électricité.
Le Kenya dispose déjà de l’un des mix électriques les plus diversifiés du continent africain, avec une capacité installée de 2 819 MW dont 828 MW produits à partir de la géothermie, c’est-à-dire devant l’hydroélectricité. Une partie de l’électricité du réseau est également produite à partir du solaire photovoltaïque, de l’éolien ou encore de la biomasse. Mais le pays d’Afrique de l’Est continue tout de même d’importer des combustibles fossiles qui permettent de générer 749 MW selon Power Africa.
Jean Marie Takouleu