Primate’s World Relief and Development Fund (PWRDF), le fonds de l’Église anglicane du Canada chargé du développement durable, s’est associé à Utooni Development Organization, une organisation d’autochtones de l’est du Kenya. Leur alliance a pour objectif de fournir de l’eau potable dans des villages du comté de Makueni.
Au Kenya, le comté de Makueni est connu pour ses paysages ruraux qu ressemblent ici et là à des steppes herbeuses. C’est un environnement qui offre des vues à couper le souffle et qu’apprécient les touristes. Mais pour les populations locales, il rappelle une tout autre réalité : le manque d’eau potable. Sur place, il faut transporter des bidons sur des charrettes accrochées à des ânes, pour aller chercher de l’eau à des kilomètres. Une organisation communautaire a décidé de s’attaquer à ces problèmes dans les zones reculées de l’est du Kenya.
Il s’agit d’Utooni Development Organization (UDO). Elle a signé un partenariat avec Primate’s World Relief and Development Fund (PWRDF), un fonds de l’Église anglicane du Canada chargé du développement durable. Ensemble, ils vont fournir de l’eau potable pour neuf villages de Makueni. Sur place, les deux partenaires viennent de mettre en service des puits d’eau peu profonde équipés de pompes manuelles.
Une formation sur la conservation de l’eau
Toujours dans le cadre de ce projet, les deux institutions s’apprêtent à fournir aux populations, une formation sur la protection des ressources en eau, mais aussi et surtout concernant les méthodes de traitement et de stockage de l’eau dans les foyers. Cette partie du projet va bénéficier à 1 620 personnes, dont 1 080 femmes et filles. Car dans cette région du continent africain, ce sont elles qui ont (traditionnellement) la responsabilité de ramener de l’eau à la maison.
Toujours dans le comté de Makueni, UDO a construit un barrage à sable avec un procédé qui permet la conservation de l’eau. PWRDF l’a financé à hauteur de 30 000 dollars, qui vont contribuer à la construction des puits étanches qui permettent de pomper plus facilement l’eau du barrage.
Ce n’est pas la première fois qu’UDO se lance dans la construction de petits barrages à sable à l’est du Kenya. Depuis 2009, plus de 230 installations de ce type ont été installées dans des villages. Dans plusieurs cas, le barrage sable consiste à stocker l’eau sous le lit de la rivière, ce qui permet de l’utiliser pour l’irrigation et la consommation domestique pendant toute l’année. Le système est conçu de sorte que l’eau du barrage ne soit pas souillée.
Jean Marie Takouleu