Bamburi Cement, la filiale du groupe franco-suisse LafargeHolcim signe un contrat d’achat d’électricité avec Momnai Energy. Le cimentier dotera ses usines de Mombasa et de Nairobi de deux centrales solaires photovoltaïques (PV) totalisant 19,5 MWc.
Bamburi Cement vire au vert. La filiale kenyane de l’entreprise du groupe franco-suisse LafargeHolcim mise sur l’énergie solaire pour réduire son emprunt écologique à travers un partenariat avec le producteur indépendant d’électricité (IPP) Momnai Energy. Les deux partenaires ont également signé un contrat d’achat d’électricité (CAE) en vertu duquel Bamburi achètera de l’électricité à Momnai Energy pour alimenter deux de ses usines au Kenya.
L’IPP construira deux centrales solaires à proximité des usines de Bamburi à Mombasa sur la côte kenyane, à l’Est et dans la capitale Nairobi. Située sur le site de Mombasa, la plus grande centrale solaire affichera une capacité de 14,5 MWc. Destinée à alimenter l’usine de Nairobi, l’autre centrale solaire affichera une capacité de 5 MWc. Bumburi estime que cette capacité cumulée devrait répondre à 40 % des besoins en électricité de ses deux usines.
Un atout pour la réduction des émissions de CO2
Conformément à l’accord signé entre les deux parties, Momnai Energy se chargera du financement de tous les coûts liés au projet, y compris le développement, la gestion, l’exploitation et la maintenance des centrales solaires photovoltaïques. Pour sa part, Bamburi fournira du foncier pour l’implantation des centrales solaires. Et ses usines de Nairobi et de Mombasa en disposent. Le cimentier se contentera de payer une facture d’électricité à Momnai Energy.
Lire aussi- KENYA : Bamburi Cement mise sur la biomasse pour réduire ses coûts de production
« Le passage à l’énergie solaire nous aidera à atteindre les objectifs clés de notre programme de développement durable, notamment la réduction de l’empreinte carbone de nos activités, la réduction des coûts et le respect de l’engagement Holcim en faveur de la neutralité carbone avec l’initiative Science Based Targets (SBTi). Nous serons également en mesure de respecter nos engagements dans le cadre de l’accord sur le changement climatique signé lors de la COP 21 », explique Seddiq Hassani, le directeur général de Bamburi.
La biomasse en parallèle
L’entreprise qui emploie plus de 800 personnes devrait tout de même obtenir l’aval des autorités kenyanes en charge de la régulation du secteur de l’électricité avant le lancement des travaux des centrales solaires en fin d’année 2022. Le chantier devrait durer 1 an avant l’entrée en service des centrales solaires. Ce n’est pas la première fois que Bamburi met en œuvre une initiative en faveur de la réduction de ses émissions.
L’entreprise mise aussi sur la biomasse, un procédé au cours duquel les déchets sont incinérés pour produire de la chaleur, qui est alors récupérée pour produire de l’électricité. En 2019, Bamburi produisait 12 % de son électricité au Kenya à partir de la biomasse. Cette solution est également déployée en Ouganda où sa filiale locale Hima Cement alimente ses usines avec de l’électricité produite à 70 % à partir de la biomasse.
Jean Marie Takouleu