Le comté de Nakuru au Kenya veut réduire la consommation d’eau des populations et des industries de 20 à 30 % en moyenne. Pour y parvenir, les autorités locales misent sur la conservation « intelligente » de cette ressource qui subit aujourd’hui de multiples pressions, notamment dues au changement climatique. Nakuru bénéficiera dans cette démarche de l’accompagnement technique de la société de conseil néerlandaise, Vitens Evides international (VEI), avec qui il vient de conclure un partenariat. L’entreprise fondée en 2005 soutiendra notamment le comté dans l’amélioration de ses opérations en matière de gestion de l’eau et l’extension des services aux populations pauvres.
VEI apportera son soutien à la Nakuru Water and Sanitation Services Company (Nawassco), qui s’occupe de l’eau et de l’assainissement dans les zones urbaines, à Nakuru Rural Water and Sanitation Company (Naruwasco) qui fournit de l’eau en milieu rural et à la Naivasha Water Sewerage and Sanitation Company (Naivawass), qui assure le service public de l’eau potable dans le district de Naivasha.
Un investissement global de 10,45 millions de dollars
« Ces compagnies devront formuler une politique favorable au recyclage de l’eau, mettre sur pied des interventions rentables et adopter des technologies pertinentes », affirme Nelson Maara, le nouveau membre du comité exécutif du comté (CECM) du département de l’eau, de l’énergie, de l’environnement et des ressources naturelles de Nakuru. En outre, elles devront promouvoir la collecte des eaux de pluie, la réparation des fuites d’eau, le forage des puits profonds et à grands débits, la réutilisation des eaux usées traitées, entre autres. Objectif, éviter la diminution drastique des ressources d’eau disponibles, destinées à la consommation, à l’assainissement, à l’hygiène, l’irrigation, etc.
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Le comté de Nakuru compte investir jusqu’à 1,3 milliard de shillings kenyans (10,45 millions de dollars) dans ce projet hydraulique qui renforcera également la sécurité alimentaire des populations. Chaque compagnie d’eau et d’assainissement de Nakuru devrait disposer d’un budget d’au moins 450 millions de shillings kenyans (3,6 millions de dollars) pour l’implémentation de cette feuille de route.
Inès Magoum