Les comtés de Tana River et de Lamu à dans le sud-est du Kenya viennent de recevoir 7 milliards de shillings kenyans, soit 69,4 millions de dollars. Cet argent est destiné à financer les projets d’adduction d’eau potable de la ville de Garsen (Tana River) et Lamu (comté de Lamu). L’annonce a été faite par le secrétaire de cabinet du ministère de la Dévolution et des ASAL (terres arides et semi-arides), Eugène Ludovic Wamalwa, à Hola Town (Tana River). Les fonds proviennent d’un soutien financier de la Belgique, accordé au gouvernement central kenyan. L’accord de financement a été récemment négocié à Bruxelles, la capitale de la Belgique, par une délégation composée des représentants du gouvernement central et des gouvernements locaux.
La part du gouvernement central dans ce financement s’inscrit dans un vaste programme visant à attribuer 5 millions de shillings kenyans (près de 50 000 dollars) à chacun des 13 comtés touchés par la sécheresse au Kenya. Mais le cas de Lamu est particulier. Ce comté est entouré d’eau, dont la forte salinité pose cependant problème. D’où le projet de dessalement de l’eau de mer initié par le gouvernement. Un partenariat public privé (PPP) a ainsi été signé avec Agip, la filiale kenyane du pétrolier italien Ente Nazionale Idrocarburi (ENI). Elle construit actuellement une usine de dessalement d’eau de mer d’une capacité de 60 m3 par jour à Siyu, une île située dans l’océan Indien. Cette station fournira de l’eau potable à 10 000 personnes sur les iles Siyu et Pate.
Dans le cadre du programme Lapsset Corridor, le gouvernement central du Kenya collabore également avec les autorités du comté de Lamu pour la construction d’une usine de dessalement d’une capacité de production de 3 000 m3 d’eau par jour. La station bénéficiera aux populations de la ville de Lamu. Sa construction coûtera 3,4 millions de dollars au budget du programme Lapsset Corridor, un mégaprojet d’infrastructures devant relier le Kenya, l’Éthiopie et le Soudan du Sud.
Jean Marie Takouleu