Le projet de dessalement de l’eau de mer dans le comté de Mombasa, à l’est du Kenya, prend corps. Le président de la République Uhuru Kenyatta vient de donner son accord pour approvisionner les populations en eau potable à partir des eaux pompées dans l’océan indien. Uhuru Kenyatta a également donné son accord pour l’installation d’une usine de dessalement dans la localité de Likoni.
Le terrain, qui mesure plus de 4 hectares, est situé près de l’établissement d’enseignement secondaire Shimo La Tewa, non loin de la côte, au sud-ouest de l’île de Mombasa. Il s’agit d’un nouveau pas vers la concrétisation du projet du gouverneur du comté de Mombasa. Ali Hassan Joho, qui suit personnellement le projet de dessalement, s’est donné pour objectif d’améliorer l’approvisionnement en eau potable des populations de sa circonscription administrative.
Un projet confié à deux entreprises
Le terrain acquis, les autorités du comté de Mombasa vont certainement se lancer dans la mobilisation financière pour faire aboutir le projet de dessalement de l’eau de mer. Elles estiment que le projet nécessitera un investissement de 16 milliards de shillings, soit plus de 154 millions de dollars.
À l’issue d’un appel d’offres lancé en 2016, le gouvernement du comté de Mombasa a choisi l’entreprise espagnole Almar Water Solutions et la société helvétique Aqua Swiss. L’accord signé entre le gouvernement local et les deux sociétés prévoit qu’Almar Water Solutions construira une usine de dessalement d’une capacité de 100 000 m3 par jour sur l’île de Mombasa. Selon Carlos Cosín, le président directeur général de l’entreprise, la quantité d’eau produite par l’usine alimentera un million de personnes. Sur la partie continentale de Mombasa, plus exactement à Likoni, Aqua Swiss construira une autre station de dessalement qui affichera une capacité de 30 000 m3 d’eau par jour.
Le gouvernement du comté de Mombasa prévoit de mettre les installations en service d’ici 2021, ce qui porte l’estimation de la durée des travaux à 24 mois. Les deux entreprises assureront également la maintenance des usines à osmose inverse sur une période de 25 ans.
Jean Marie Takouleu