La localité de Mwala et ses environs disposeront bientôt de nouvelles installations d’eau potable et d’assainissement. Le projet a été lancé récemment par les autorités kenyanes dans cette zone semi-aride située dans le comté de Machakos, à une cinquantaine de kilomètres de la capitale kenyane, Nairobi.
Baptisé Mwala Cluster Water Supply and Sanitation, il permettra la construction « d’ouvrages de prise d’eau, d’une conduite de transport d’eau brute, d’ouvrages de traitement, de réservoirs de stockage et de pompes placées de façon stratégique, entre autres installations… », explique Gedion Kavoo, l’ingénieur responsable de la mise en œuvre du projet. L’eau sera pompée dans la rivière Ndarugu dans la région de Munyu. Et des réservoirs d’eau potable seront construits dans les écoles primaires de Kyuluni, Nzambani et Syathani.
Le financement de la BAD
Selon Gedion Kavoo, l’entreprise locale de service public, Tanathi water works development agency, s’occupe actuellement du déplacement des populations impactées par le tracé du projet. « Les plans d’action de réinstallation de l’usine de prise d’eau et de traitement ont été accélérés afin d’obtenir un accès rapide à la terre pour le démarrage des travaux », explique Gedion Kavoo. Outre les installations d’eau potable, les autorités prévoient aussi la construction d’équipements sanitaires pour desservir les populations dans plusieurs endroits de la ville de Mwala et de ses environs.
Selon le gouvernement du comté de Machakos, à l’issue des travaux, le projet devrait bénéficier à 100 000 personnes, principalement dans la circonscription semi-aride de Mwala. Le projet a reçu le soutien de la Banque africaine de développement (BAD). L’institution financière panafricaine a ainsi prêté 538 millions de shillings (5,18 millions de dollars) au gouvernement central du Kenya, qui a inscrit ce projet dans le cadre du Programme d’approvisionnement durable en eau et d’assainissement des villes du Kenya (KTSWSSP). Il vise à améliorer l’accès, la qualité, la disponibilité et la durabilité des services d’approvisionnement en eau, ainsi que l’efficacité de traitement des eaux usées dans plusieurs villes du pays. Le programme a aussi pour but d’améliorer la qualité de vie de la population et de renforcer la résilience face au changement climatique qui se manifeste principalement par la sécheresse. Au moins 28 sous-projets seront mis en œuvre dans le cadre du KTSWSSP.
Jean Marie Takouleu