Un projet d’eau potable est en cours actuellement dans le comté de Mandera, à nord-est du Kenya, à la frontière entre l’Éthiopie et la Somalie. Les travaux devraient durer 18 mois et bénéficier à plus de 252 000 habitants de Mandera.
À Mandera, une ville située dans le comté du même nom au nord-est du Kenya, la seule façon d’obtenir de l’eau potable actuellement, c’est de parcourir des kilomètres à dos d’ânes ou de dromadaires, muni de récipients divers. Pour soulager les populations de Mandera, le gouvernement local, avec l’appui du gouvernement central à Nairobi, vient de lancer un projet d’eau potable.
Désormais très attendu par les populations, il prévoit la construction d’une usine d’eau potable qui traitera 16 000 m3 chaque jour. Cette usine sera accompagnée d’un réservoir sous-terrain en béton pour le stockage de l’eau potable. Il disposera d’une capacité de 16 037 m3. Mais pour acheminer l’eau dans les familles de Mandera, il faudra poser plus de 316 km de canalisation à travers la ville…
Plus de 252 000 bénéficiaires
« C’est une étape importante pour nous et nous remercions le gouvernement central d’avoir mobilisé des ressources pour le financement du projet. C’est un projet qui va changer la vie de nos concitoyens et de nos concitoyennes pendant plusieurs années », a affirmé Mohamed Arai, le vice-gouverneur du Comté de Mandera lors de la cérémonie de lancement du projet d’eau potable. Il devrait bénéficier à plus de 252 000 habitants répartis sur les neuf circonscriptions de la ville.
Sa réalisation va nécessiter un investissement de 1,4 milliard de shillings kenyans, soit près de 14 millions de dollars. Les travaux vont durer 18 mois. Un délai que les populations jugent très long, compte tenu de l’urgence. D’autant qu’elles comptaient sur des puits aménagés pour l’approvisionnement en eau potable. Mais en novembre 2018, les autorités sanitaires ont annoncé que 13 des 14 puits fonctionnels étaient contaminés par les eaux usées, et donc impropre à la consommation. Ces puits sont donc fermés.
Pour subvenir au besoin de leurs familles, les femmes et les enfants, qui ont la responsabilité traditionnelle de ramener de l’eau au foyer, doivent parcourir des kilomètres avec des charrettes tirées par les ânes et les dromadaires, pour aller s’approvisionnes dans des rivières loin de la ville. C’est peu de dire que, par anticipation, les populations poussent déjà un « ouf de soulagement » à l’annonce du projet d’eau potable dans la ville de Mandera.
Jean Marie Takouleu