Le Kenya dispose d’une importante biodiversité, avec des parcs nationaux comptant parmi les plus connus et les plus visités par les touristes sur le continent africain. C’est le cas du parc national du Masai Mara, connu pour sa belle population de gnous ou encore le parc national du lac Nakuru, avec sa myriade d’oiseaux aquatiques. Ces sites naturels, sources de revenus non négligeables pour le Kenya, ont besoin d’être protégés.
Le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) vient justement de lancer au Kenya la sixième phase du Programme de microfinancement du Fonds pour l’environnement mondial (FEM). Il est destiné à la protection de la biodiversité. Le projet nécessitera un coût global de 4 millions de dollars. L’argent sera injecté par le FEM. Pour le mettre en œuvre, le Pnud compte s’appuyer sur les ONG qui travaillent directement sur le terrain avec les populations les plus démunies. Ce sont elles qui, en cherchant à survivre, occasionnent la dégradation de la biodiversité.
L’appui des ONG et l’action des communautés locales
« Le Pnud soutient fermement les approches communautaires parce qu’elles aident les gouvernements nationaux à promouvoir des solutions de développement centrées sur la population », a affirmé Catherine Masaka la directrice adjointe des opérations du Pnud pour le Kenya. Tandis que, sur le terrain, c’est l’Organisation de la société civile (OSC) qui devrait travailler avec les ONG.
Trois comtés sont ciblés dans le cadre de ce projet. Baringo, à l’ouest du pays, où il s’agit de protéger la réserve nationale du lac Bogoria. Mais aussi Kilifi, dans le sud-ouest, où la protection du paysage de production des forêts sacrées de Mijikenda kaya sera au cœur de l’action de l’OSC. Et enfin, dans la même région, plus précisément dans le comté de Kwale, où le paysage marin de Shimoni-Vanga sera également préservé.
Dans les localités concernées, les ONG vont fournir de l’électricité à la population à partir des sources renouvelables comme le biogaz, le solaire et l’hydroélectricité (à petite échelle). Elles vont également aider à mettre en place les projets générateurs de revenus, basés sur la nature et la conservation de la biodiversité, tels que l’apiculture, l’écotourisme, la réhabilitation des forêts indigènes dégradées et la restauration des sols dégradés.
« Il a été prouvé que l’agriculture permet au plus grand nombre de personnes de sortir de la pauvreté. La famille des Nations unies travaillera avec le gouvernement et le secteur privé pour assurer la sécurité alimentaire et la résilience », a affirmé Siddharth Chatterjee, le coordonnateur résident des Nations unies au Kenya. Le projet s’étalera une période de 4 ans.
Jean Marie Takouleu