Dans une récente allocution, Cecilia Kibe, l’un des membres de l’exécutif du comté de Murang’a a indiqué que les travaux avaient repris sur le site de Mitumbiri qui abritera bientôt l’une des plus importantes décharges du Kenya. Selon la responsable de ce comté situé au centre du Kenya, les travaux sont achevés à 40 %. Ils pourront être livrés durant le mois de mars 2020.
Ce projet reprend après une période d’interruption en raison de la contestation des populations du comté de Murang’a et de certains dirigeants locaux, qui craignent la pollution de ce comté par les déchets. C’est la raison pour laquelle une procédure judiciaire avait été déclenchée par un habitant du comté, causant ainsi l’arrêt du projet.
Depuis, un compromis a été trouvé. Dans la foulée des travaux, des arbres seront plantés autour de la décharge pour capturer la pollution qui émanerait de celle-ci. Elle accueillera 500 tonnes de déchets solides par jour. Ces déchets proviendront des comtés de Nairobi, Kiambu, Kajiado, Murang’a et Machakos. « Nous aurons des centres de collecte des déchets dans tous les sous-comtés et les déchets seront transportés à la décharge, où nous ne gèrerons que les déchets organiques », précise Cecilia Kibe. Ces déchets seront ensuite enfouis.
Un projet du NaMSIP
La mise en œuvre de ce projet de décharge nécessitera un investissement de 1,2 milliard de shillings kenyans (11,6 millions de dollars). Il s’inscrit dans le cadre du Programme d’amélioration des services métropolitains de Nairobi (NaMSIP). Il est financé à hauteur de 30 milliards de shillings (300 millions de dollars) par la Banque mondiale. L’autre partie du financement, c’est-à-dire 3 milliards de shillings (30 millions de dollars), est apportée par le gouvernement central kenyan. Le NaMSIP couvre les comtés de Nairobi, Machakos, Kajiado, Kiambu et Murang’a.
Toujours dans le cadre du NaMSIP, des travaux d’assainissement ont été effectués à Ruiru dans le comté de Kiambu, avec la construction d’un réseau d’égouts de 45 km pour collecter les eaux usées d’au moins 4 000 foyers.
Jean Marie Takouleu