L’ensemble des installations construites dans le cadre du projet d’eau potable de Chemususu seront livrées en juin 2020. Ce projet bénéficiera aux populations de deux comtés au Kenya.
Une partie des populations des comtés de Nakuru et de Baringo disposera d’un approvisionnement ininterrompu en eau potable d’ici le mois de juin 2020. Et ce grâce à de nouvelles installations de production d’eau potable en voie de construction dans cette partie de la vallée du rift à l’ouest du Kenya. Une délégation du gouvernement central kenyan vient d’effectuer une visite d’évaluation sur le site du projet.
Selon l’entreprise chinoise Guangxi Hydro, la construction des 30 réservoirs d’eau à Eldama Ravine, Mogotio dans le comté de Baringo et le sous-comté de Rongai à Nakuru sont terminés à 65 %. Au moins 10 réservoirs sont déjà prêts à stocker de l’eau. Guangxi Hydro projette de livrer l’ensemble des travaux en juin 2020.
Un investissement à plus de 29 millions de dollars
Conduite par Andrew Tuimur, le secrétaire administratif en chef de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Irrigation (dans le gouvernement kenyan), la délégation s’est également arrêtée sur le site de construction de l’usine d’eau potable de Chemususu. L’eau traitée dans cette installation sera pompée à partir du barrage de Chemususu. La retenue inaugurée en 2017 dispose d’une hauteur de 45 m avec une capacité de stockage de 12 millions de m3.
Le barrage est destiné à l’approvisionnement en eau potable de la ville d’Eldama Ravine et de ses environs, de la ville de Mogotio et de ses environs, de l’université de Kabarak, de la zone de Kiamunyi, de la ville de Nakuru et de certaines parties des sous-comtés de Rongai. Le barrage permettra l’approvisionnement en eau potable de 600 000 personnes. Le projet a pris 4 mois de retard à cause des manifestations des populations dans certaines localités traversées par les conduites qui achemineront l’eau dans les villes. Les riverains se sont particulièrement opposés à la pose de 8 km de conduite dans les forêts de Chemususu et de Narasha.
Le projet, qui s’inscrit dans la Vision 2030 du gouvernement du Kenya, nécessitera un investissement de près de 3 milliards de shillings (environ 30 millions de dollars). Le financement est entièrement assuré par l’État du Kenya.
Jean Marie Takouleu