Le système d’irrigation, que met en place Davis & Shirtliff, va bénéficier aux agriculteurs dans 24 comtés du Kenya. Il pourrait permettre à ces derniers d’accroitre leur production agricole tout en économisant de l’eau.
Après sa réélection en 2017, le président Uhuru Kenyatta avait promis de faire en sorte que le Kenya atteigne l’autosuffisance alimentaire d’ici 2020. C’est pourquoi le budget 2018 de l’agriculture a été revu à la hausse, pour atteindre environ 20 milliards de shillings, soit près de 172 millions d’euros. Pour y arriver, le gouvernement s’appuie sur des acteurs privés comme Davis & Shirtliff, qui est un spécialiste dans la fourniture des équipements liée à l’eau (pompes à eau, forages, piscines, traitement de l’eau, générateurs, équipements solaires et irrigation).
Cette entreprise vient d’annoncer qu’elle va fournir des équipements nécessaires à l’irrigation des cultures dans 24 comtés du Kenya : Nairobi, Kajiado, Kiambu, Machakos, Kitui, Embu, Meru, Nyeri, Laikipia, Garissa, Nakuru, Taita-Taveta, Turkana, Uasin Gishu, Narok, Kakamega, Trans-Nzoia, Bungoma, Kisumu, Kisumu, Kisii, Mombasa, Kilifi, Kwale et Lamu
Un système simple pour faciliter l’irrigation des plantations
Le système qu’elle va fournir aux agriculteurs kenyans est composé de sprinklers (des arroseurs), d’enrouleurs de tuyau, de valves, de contrôleurs ou encore de systèmes de ligne de goutte-à-goutte pour l’arrosage automatique destiné diverses applications agricoles. Selon David Gatende, PDG de Davis & Shirtliff, la particularité de ce système est qu’il permet de faire d’importantes économies d’eau et surtout d’améliorer les rendements.
D’après un rapport du « 2030 Water Ressources Group au Kenya » (WRG, une plateforme mise en place par la Banque mondiale dont le but est d’accompagner les responsables de la gestion de l’eau dans diffèrent pays, NDLR), les agriculteurs ne connaissent pas forcement les avantages d’un système d’irrigation performant. « Ils préfèrent souvent les pratiques communes qui datent de plusieurs siècles », souligne le rapport. « L’amélioration de l’irrigation est essentielle pour faire progresser l’agriculture au Kenya. L’irrigation offre à nos agriculteurs la possibilité d’atteindre la productivité requise et d’augmenter les rendements, ce qui garantira des rendements suffisants pour notre usage domestique et nos exportations », explique pour sa part David Gatende, qui note que le défi de son entreprise, qui travaille dans le secteur de l’eau au Kenya depuis 1946, a été de réussir à s’adresser efficacement aux populations vivant dans les zones reculées. Mais grâce aux 34 représentations de l’entreprise dans les 24 comtés ciblés par le projet, Davis & Shirtliff espère réaliser un travail de proximité presque sur mesure. Pour ce projet, l’entreprise a signé un partenariat global avec le gouvernement.
Une technique partagée dans la sous-région
Davis & Shirtliff n’investit pas dans le secteur de l’eau uniquement au Kenya. L’entreprise qui emploie aujourd’hui 700 personnes, travaille également dans les pays d’Afrique de l’Est comme l’Ouganda, la Tanzanie, la Zambie, le Rwanda, le Soudan du Sud, l’Éthiopie ou encore la RDC en Afrique centrale. Dans ces pays, elle distribue des équipements pour des systèmes d’irrigation et de pompage d’eau, principalement dans les zones rurales.
Jean Marie Takouleu
