Les travaux ont repris sur le site du barrage d’irrigation de Thiba dans le comté de Kirinyaga au centre du Kenya. Cette reprise intervient après le déblocage par l’État de 600 millions de shillings kenyans, soit 6 millions de dollars consacrés à ce projet.
Les 300 ouvriers qui travaillent sur le site du barrage de Thiba ont repris du service. L’entreprise allemande Strabag International avait décidé de suspendre les travaux de ce futur barrage d’irrigation en octobre 2019, à cause d’un défaut de paiement du gouvernement central kenyan. Le problème est en partie réglé grâce au déblocage par Nairobi de 600 millions de shillings (près de 6 millions de dollars).
« Nous nous attendions à recevoir 2 milliards de shillings (19,7 millions de dollars) mais le gouvernement ne nous a donné que 600 millions de shillings, ce qui n’est pas suffisant pour achever le projet », explique James Karanja, l’un des responsables de Strabag International au Kenya.
Le barrage de Thiba est construit sur la rivière du même nom, située à 130 km de la capitale Nairobi. Elle disposera d’une hauteur de 40 m sur 1 km de largeur. La retenue d’eau sera capable de contenir 15 millions de m3. Il sera doté d’un évacuateur de crues qui évitera les inondations pendant la saison des pluies.
Dans le réservoir du barrage, Strabag installera des prises d’eau qui, grâce aux conduites, achemineront l’eau vers des systèmes d’irrigation. Le gouvernement kenyan estime que cela permettra de doubler la surface de production de riz, soit 140 000 tonnes supplémentaires par an. Les agriculteurs du centre du Kenya seront ainsi capables de produire 280 000 tonnes de riz par an. La région est également connue pour la culture de produits comme le maïs et les légumes.
Le projet de barrage de Thiba, qui s’inscrit dans le cadre du programme d’irrigation de Mwea, devait normalement s’achever 45 mois après le démarrage. Il nécessitera un investissement de 19 milliards de shillings, soit plus de 186 millions de dollars. Le gouvernement central du Kenya finance le projet avec le soutien de l’Agence japonaise de coopération internationale (Jica).
Jean Marie Takouleu