Le Kenya Plastics Pact dévoile la nouvelle stratégie du pays pour le développement de l’économie circulaire des plastiques à l’horizon 2030. La feuille de route comporte plusieurs points clés, dont l’innovation et le dialogue avec des industries.
Le Kenya met en place un plan d’action commun pour accélérer le développement de l’économie circulaire des plastiques. Le document a été approuvé et publié récemment par les parties prenantes du Kenya Plastics Pact (KPP), lancé en mars 2022. L’initiative vise à trouver des financements pour soutenir l’innovation, la collecte, la réutilisation et le recyclage des déchets plastiques au Kenya. Elle regroupe plusieurs acteurs de la chaîne de valeur des déchets tels que la Société kenyane de recyclage du PET (Petco), l’Association des collecteurs de déchets de Nairobi ainsi que l’Organisation kenyane pour la responsabilité élargie des producteurs (Kepro).
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Pour le Kenya Plastics Pact, l’objectif à terme est de rendre 100 % réutilisables les emballages plastiques produits au Kenya d’ici à 2030. Ainsi, la première action consistera en l’élimination des emballages plastiques à usage unique « inutiles ou problématiques ». Des modèles d’entreprises axés sur la reconception des produits seront également mis sur pied. « L’intégration de la circularité dans la chaîne de valeur du plastique permettra d’accroître le développement économique durable et la résilience », affirme Carole Kariuki, le PDG de l’Alliance du secteur privé du Kenya (Kepsa).
Engager la responsabilité des producteurs
Cette démarche favorisera la création d’emplois dans la collecte et le recyclage des déchets plastiques. Actuellement, le pays génère en moyenne 480 tonnes de plastiques par jour selon l’Autorité nationale de gestion de l’environnement (Nema).
La responsabilité des producteurs d’emballages plastiques sera également engagée à travers une nouvelle législation. Baptisée, « réglementation sur la responsabilité élargie des producteurs (REP) », le document permettra d’améliorer l’efficacité de l’utilisation des ressources, de stimuler l’innovation, d’encourager le recyclage et de réduire la quantité de déchets destinés à l’élimination finale comme le prévoit la loi sur la gestion durable des déchets promulguée en juillet 2022. « Cependant, bien qu’il s’agisse d’un cadre réglementaire nécessaire pour évoluer vers une économie circulaire, la REP obligatoire ne constitue pas à elle seule une plateforme de collaboration permettant de débloquer l’innovation et les solutions systémiques pour une économie circulaire », indiquent les autorités kenyanes.
Inès Magoum