Une mobilité inclusive et verte. C’est tout le sens du projet de Bus Rapid Transit (BRT) mis en œuvre par le gouvernement du Kenya. Les travaux de la troisième ligne de ce système de transport en commun électrifié devraient démarrer au cours du second semestre 2023 grâce à une enveloppe de 347,6 millions d’euros (50,1 milliards de shillings kenyans) octroyée par l’Union européenne (UE) dans le cadre de son programme « Global Gateway » qui vise à financer les infrastructures durables dans le monde à hauteur de 150 milliards de dollars.
The European Union commissioner for International Partnerships @JuttaUrpilainen together with the Cabinet Secretary of the Kenyan Ministry for Roads & Transport @kipmurkomen signed the declaration of intention to finance the Nairobi Core Bus Rapid Transit for Ksh. 50 Billion. pic.twitter.com/txppj6WGzQ
— EUinKenya (@EUinKenya) March 31, 2023
Il s’agit de desservir 300 000 passagers depuis Nairobi jusqu’à la ville de Mombasa au sud-est. La première ligne opérationnelle depuis 2022 s’étend de la capitale kenyane à la future ville industrielle de Thika sur une distance de 45 kilomètres. À terme, le projet permettra de relier Nairobi à Kinsangani, la cinquième plus grande municipalité de la République démocratique du Congo (RDC) avec 1,3 million d’habitants. Le BRT sera géré par l’Autorité des transports de la zone métropolitaine de Nairobi (NaMATA).
L’accord de financement a été signé récemment en marge d’une rencontre à Bruxelles en Belgique, entre Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne et William Ruto, le président de la République du Kenya. La troisième ligne du BRT « réduira le temps de trajet, la pollution et les accidents de la circulation tout en renforçant la sécurité des voyageurs. Les bus fonctionneront à l’électricité verte produite au Kenya. Une équipe du projet se chargera de la fixation de tarifs abordables et l’inclusion de l’accès au système de transport public pour les jeunes, les femmes, les ménages à faible revenu et les personnes handicapées », indique l’UE.
Le développement de la mobilité urbaine écologique
D’autres partenaires au développement ont également promis un appui complémentaire à celui de l’UE et du gouvernement kenyan qui a débloqué 66,3 millions d’euros (9,6 milliards de shillings kenyans). Il s’agit de la Banque européenne d’investissement (BEI) et l’Agence française de développement (AFD) qui ont promis conjointement 236,3 millions d’euros (34,1 milliards de shillings kenyans), ainsi que le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ) qui apporte son expertise technique via l’Agence allemande de coopération internationale pour le développement (GIZ).
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Dans le même temps, le Trésor kenyan prépare des incitations fiscales à soumettre dans la loi des Finances 2024 pour la baisse des taxes et des frais de douanes relatifs à « l’importation, l’assemblage local ou la commercialisation de véhicules électriques ». Si elle est adoptée, la mesure devrait favoriser dans un premier temps la mise en circulation d’au moins 350 voitures et vélos électriques afin de réduire l’utilisation de véhicules thermiques qui sont à l’origine de la pollution atmosphérique dans ce pays d’Afrique de l’Est.
Benoit-Ivan Wansi