KENYA : Mombasa souffre de la soif et envisage, elle aussi, de dessaler l’eau de mer

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KENYA : Mombasa souffre de la soif et envisage, elle aussi, de dessaler l’eau de mer ©NavinTar/Shutterstock

Face à la pénurie d’eau qui touche la ville Mombasa, au sud du Kenya, la Société d’approvisionnement en eau et d’assainissement de Mombasa (Mowasco) envisage de se lancer dans le dessalement d’eau de mer. Elle s’inspire ainsi de plusieurs pays africains qui se sont tournés récemment vers cette technique qui permet de transformer l’eau de mer en eau douce.

Depuis plusieurs mois, la ville de Mombasa, au sud-est du Kenya, est confrontée à une grande pénurie d’eau potable. Les sources d’eau douce sont rares dans l’ensemble du comté. Pour étancher la soif de ses 900 000 habitants, la ville fait venir l’eau douce des comtés de Kwale, Kilifi et Taita Taveta. Selon la Société d’approvisionnement en eau et de l’assainissement de Mombasa (Mowasco), les habitants de la ville auraient besoin de 180 000 mètres cubes d’eau par jour.

Pour faire face à la demande, la Mowasco envisage de se tourner vers le dessalement de l’eau de mer. Et ça tombe bien, puisqu’il s’agit d’une ville côtière de l’océan indien. Francis Kombe, le directeur général par intérim de cette entreprise de service public local, affirme qu’un projet de dessalement d’eau de mer va être lancé dans les prochaines semaines ou les prochains mois dans le comté de Mombasa. Celui qui occupe aussi le poste de directeur du département de l’Eau, de l’Assainissement et des Ressources naturelles du gouvernement du comté de Mombasa, a affirmé que le projet fournirait 130 000 m3 d’eau par jour aux populations.

S’inspirer des autres pays sur le continent africain

Francis Kombe n’a pas précisé la date exacte du lancement de ce projet de dessalement de l’eau de mer, ni même le nom des entreprises qui seront chargées des études de faisabilité et de la construction de la future usine. Encore moins le lieu exact où cette dernière sera construite. Mais il a affirmé que ce projet coûterait plusieurs milliards de shillings kenyans au gouvernement local.

En réalité, la Mowasco veut s’inspirer de l’exemple de plusieurs pays africains qui se sont tournés récemment encore vers le dessalement de l’eau de mer pour résoudre le problème de la pénurie d’eau douce. À plus de 3 000 km de Mombasa, au large de l’océan indien, les autorités mauriciennes ont inauguré en juillet 2018, une usine de dessalement d’eau de mer à Rodrigues. Capable de fournir entre 80 et 400 m3 d’eau par jour à soulager 2 400 habitants. À l’autre bout du continent, en Namibie, une usine de dessalement d’eau mer est en cours de construction, avec une capacité de 70 000 m3 d’eau par jour. Mais cette fois, l’eau est destinée à l’irrigation.

Jean Marie Takouleu

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