Le projet solaire de Rumuruti vient de perdre son principal partenaire financier Norfund et son partenaire technique Scatec Solar. Les deux entités ont décidé de se retirer du projet alors qu’il était déjà à un stade avancé avec un contrat d’achat d’électricité (CAE) signé avec Kenya Power (KPLC).
C’est un coup dur pour Kenergy Renewables. Le producteur indépendant d’électricité (IPP) vient de perdre le principal partenaire financier de son projet solaire photovoltaïque de Rumuruti dans le comté de Laikipia au Kenya. Norfund a décidé de se retirer de ce projet d’énergie verte qui devrait permettre d’injecter 40 MWc au réseau électrique national kenyan. La société de capital-investissement claque la porte avec le partenaire technique du projet, sa compatriote, l’IPP Scatec Solar.
« Avec notre partenaire Scatec Solar, nous avons estimé que les délais de développement étaient trop longs pour justifier une participation continue à ce projet », explique Mark Davis, le vice-président exécutif de Norfund pour l’énergie propre. Selon la société financière du gouvernement norvégien, ce délai ne serait pas conforme à ses critères d’investissement dans les projets de développement.
Le désistement de Norfund et Scatec Solar devrait davantage retarder la mise en œuvre du projet solaire de Rumuruti. Selon nos confrères de The Standard, la banque y détenait une participation de 19%. Cette situation intervient alors que le promoteur du projet, l’IPP Kenergy Renewables a signé un accord-cadre avec le gouvernement du comté de Laikipia pour la construction de la future centrale solaire photovoltaïque de 40 MWc.
Par cet accord, le gouvernement local concède à l’IPP un terrain de 121 hectares pour l’installation des équipements de la centrale solaire. L’entreprise avait préalablement conclu un accord avec le gouvernement central à Nairobi. Il a même signé un contrat d’achat d’électricité (CAE) d’une durée de 20 ans avec l’entreprise publique Kenya Power (KPLC). Cette dernière achètera le kWh d’électricité à 0,08 dollar. La mise en œuvre du projet nécessitera un investissement de 6 milliards de shillings kenyans (plus de 52 millions de dollars).
Jean Marie Takouleu