Un nouveau barrage boostera les rendements agricoles dans le comté de Trans-Nzoia au Kenya. Le chantier de la retenue d’eau a été lancé le 12 octobre 2022 par la responsable de l’agriculture du comté, Mary Nzomo. L’ouvrage sera implanté dans le village d’Amani, dans le sous-comté de Chepchoina Endebess.
Le barrage sera capable de contenir 67 118 m3 d’eau au moment de sa mise en service prévue dans trois mois. La retenue d’eau bénéficiera à plus de 300 fermiers à Amani, ainsi que dans les villages de Vamia et de Njoro, dans le comté de Trans-Nzoia.
Réduire l’insécurité alimentaire à Trans-Nzoia
« Nos agriculteurs dépendent entièrement de la culture du maïs, le futur barrage nous permettra de diversifier les cultures », indiquent les autorités du comté de Trans-Nzoia. Ces agriculteurs sont spécialisés dans la culture des tomates et d’autres cultures horticoles, y compris de la chaîne de valeur de la banane. Le projet permettra également de réduire l’insécurité alimentaire dans ce comté et dans tout le Kenya. Dans ce pays d’Afrique de l’Est, la famine touche 2,4 millions de personnes à travers une vingtaine de comtés arides et semi-arides du nord, selon le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha).
La nouvelle retenue d’eau fournira aussi de l’eau aux ménages et aux éleveurs. De nouvelles conduites faciliteront la distribution de l’eau au niveau du point communautaire et du point prévu pour l’abreuvage du bétail, évitant les interférences avec les canalisations d’irrigation. Le projet d’irrigation nécessitera un investissement de 20 millions de shillings kenyans (plus de 165 000 dollars), pris en charge par le comté de Trans-Nzoia. L’initiative vient en appui au Projet national de croissance agricole et rurale (Narigp) qui a déjà permis de réhabiliter 395 fermes agricoles, l’équivalent de 264,4 hectares de terres, grâce à des systèmes d’irrigation dans le comté kenyan.
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Il s’agit d’un projet de développement sur cinq ans, lancé par le gouvernement du Kenya, avec le soutien de la Banque mondiale et mis en œuvre par les gouvernements des comtés. D’un coût global de 219 millions de dollars (environ 23,40 milliards de shillings kényans), Narigp permettra à terme d’augmenter les rendements agricoles des communautés rurales sélectionnés dans le cadre de ce projet.
Inès Magoum