Alors qu’ils voyageaient calmement pour regagner leurs activités et leurs familles, 51 passagers ont frôlé la mort sur l’autoroute Garissa-Nairobi dans la matinée du 9 avril 2024. Leur autobus de transport a été littéralement emporté par les eaux du fleuve Tana (le plus grand du Kenya avec 708 km) dont les crues ont entrainé la rupture d’un barrage en amont.
Selon les témoignages des 51 rescapés secourus par la protection civile kenyane, l’incident aurait pu être évité si le chauffeur Hassan Rage (porté disparu) ne s’entêtait pas à foncer tout droit dans la tempête contre leur gré et les dernières alertes météorologiques données par les autorités locales. Pour l’heure, les équipes de sauvetage officielles avec l’appui des riverains se relaient pour tenter de repêcher l’engin qui est toujours coincé à 30 mètres du pont fluvial.
« Il s’agit de sections qui ont été endommagées avec le passage du phénomène El Niño et qui doivent être évitées à tout prix lorsqu’elles sont inondées. L’objectif étant de ne pas mettre en danger des vies sur cette route. La transgression de cette interdiction constitue un délit punissable par la loi en vigueur », a expliqué Ali Ndiema, le commandant de la police du comté de Tana River, à nos confrères d’Associated Press.
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Le Kenya qui a bouclé l’année 2023 par des inondations meurtrières tout comme la Somalie et l’Éthiopie voisines ne s’en serait pas remis si les 51 passagers perdaient leur vie dans cet accident. L’épisode de novembre dernier a tué 111 personnes dans la Corne de l’Afrique, notamment dans la localité kenyane de Garissa où les populations ont perdu leurs champs de pastèques et leur bétail.
Benoit-Ivan Wansi