Au Kenya, l’Autorité nationale de gestion de l’environnement (Nema) d’adopte le projet de construction d'une clôture électrique entre le parc national de Tsavo Est et comté de Makueni, situé au sud-est du pays. D’une longueur de 20 km, avec un coût estimé à 970 000 euros, l’installation alimentée par l’énergie solaire, a pour objectif de réduire les conflits homme-éléphant.
L’incursion des troupeaux d’éléphants dans les plantations de Makueni, au sud-est du Kenya pourrait être réduite. Une barrière électrique sera érigée entre ce comté et l’aire protégée qui lui est limitrophe, à savoir le parc national de Tsavo Est. C’est l’option adoptée le 22 juillet 2021 par l’Autorité kenyane de gestion de l’environnement (Nema).
La clôture électrique alimentée par le solaire photovoltaïque aura une longueur de 20 km. Sa construction est prévue sur une durée de 2 ans. Un travail coordonné à la fois par le gouvernement du comté de Makueni et la Tsavo Trust (une organisation de protection de la faune sauvage) qui cofinancent le projet. Le gouvernement du comté a accordé 75 millions de shillings kenyans, (plus de 690 000 dollars) tandis que la Tsavo Trust promet 50 millions de shillings kenyans (plus de 460 000 dollars), pour un total de 125 millions de shillings, environ 1,15 million de dollars.
Les éléphants détruisent les moyens de subsistance des populations
Le projet de la clôture d’extrusion d’éléphants le long de la limite entre le comté de Makueni et le parc national de Tsavo Est est une proposition du Kenya Wildlife Service (KWS), l’office kenyan de protection de la faune sauvage. « La clôture ne représente pas une démarcation directe des limites, mais elle sert uniquement à atténuer les conflits entre l’homme et la faune dans la zone colonisée par la communauté » explique le KWS.
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Le conflit homme-éléphant est un problème complexe et envahissant qui se présente sur toute l’aire de répartition des éléphants, là où les éléphants et les hommes partagent le même habitat et rentrent en compétition souvent pour les mêmes ressources. Une étude publiée début février 2021 dans Biological Conservation par Durrell Institute of Conservation and Ecology (Dice) de l’Université du Kent (en grande Bretagne) montre qu’avec la production du charbon de bois, l’extension des pâturages et des champs qui empiètent de plus en plus sur la réserve, les incidents avec les animaux sauvages ont augmenté de près de 50 % entre 2000 et 2015 au Kenya.
Boris Ngounou