Entre saturation des décharges et nécessité de recyclage, le comté de Kericho situé à 270 km de Nairobi s’engage à convertir les déchets urbains en énergie. La mise en œuvre de ce projet porté par les autorités locales permettra à terme, la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES).
Au Kenya, le comté de Kericho veut apporter une solution durable à la problématique de la pollution par les déchets solides. Pour ce faire, les autorités locales en partenariat avec l’organisation non gouvernementale (ONG) Practical Action mettront en place une usine de valorisation énergétique des déchets dont la capacité n’a pas encore été dévoilée. L’installation permettra la création d’emplois.
À en croire Richard Mitei, le responsable de l’eau, de l’énergie, de l’environnement et des ressources naturelles du comté de Kericho, ce programme permettra également la distribution de 900 poubelles à pédale et 4 500 sacs ainsi qu’un ensemble complet de 250 équipements de protection individuelle aux populations du compté qui seront formées à l’utilisation de ces dispositifs.
Optimiser le système de gestion des déchets
Un rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement (Pnue), indique la mauvaise gestion ou élimination des déchets solides contribue à 5 % des émissions mondiales de GES. Dans ce contexte, le gouvernement du Kenya encourage de plus en plus les initiatives de valorisation énergétique des déchets en vue de garantir la diversification du mix électrique et la décentralisation de la production de l’électricité.
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Dans la localité de Kakamega par exemple, la société suédoise d’énergie VR Holding AB met en œuvre un projet portant sur la construction d’une centrale de valorisation énergétique des déchets solides d’une capacité de 10 MW pour un coût total de 6 milliards de shillings kenyans (environ 53 millions de dollars). Les déchets solides valorisés seront collectés dans les comtés de Kakamega, Busia, Homa Bay, Trans Nzoia, Bungoma et Vihiga.
Benoit-Ivan Wansi