Le gouvernement du comté de Kajiado et Taka Ni Mali, dans le sud-ouest du Kenya, lancent une campagne pour la gestion durable des déchets électroniques en partenariat avec le Centre des déchets d'équipements électriques et électroniques (WEEE).
La campagne est lancée depuis le 6 septembre 2021 à Kajiado. L’initiative vise à améliorer la gestion des déchets électroniques dans ce comté situé au sud-ouest du Kenya. Dans le cadre de cette campagne, les populations seront sensibilisées au tri à la source, ainsi qu’à l’élimination responsable de ce type de déchets. Il s’agit d’ordinateurs, de bouilloires, de chargeurs, de réfrigérateurs, de batteries, etc.
Taka Ni Mali engage des groupes locaux pour la collecte des déchets ménagers et le Centre des déchets d’équipements électriques et électroniques (WEEE), une entreprise basée à Nairobi, la capitale du Kenya, se chargera de la collecte des déchets électroniques. Un total de 450 personnes, réparties en 15 groupes, ont été déployées à Kajiado. Le Centre WEEE, spécialisé dans la gestion des déchets électroniques, triera et recyclera les déchets. L’entreprise prévoit de vendre aux industries les matières premières secondaires issues du recyclage.
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La nouvelle initiative a pour objectif de réduire de la pollution par les e-déchets dans le comté de Kajiado et dans l’ensemble du Kenya. Dans un rapport publié en 2020, le ministère kenyan de l’Environnement et des Forêts revient sur les statistiques et rappelle qu’en 2010, les déchets électroniques générés dans le pays atteignaient déjà les 11 000 tonnes (métriques) par an. La production de ces déchets a augmenté au fil des années. La campagne permettra également de préserver la santé des populations qui sont au contact de ces déchets dangereux.
Parmi les composants des e-déchets jugés dangereux figurent le plomb, le baryum, le mercure, le nickel, le cadmium et le lithium qui contaminent l’eau et le sol une fois envoyés dans la nature. Dans son étude intitulé « Les enfants et les décharges de déchets électroniques », publié le 15 juin 2021, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ses substances sont à l’origine des naissances prématurées, les mortinaissances, ainsi que l’augmentation du taux de troubles de déficit de l’attention/hyperactivité (TDAH), des problèmes de comportement, des changements d’humeur de l’enfant, des difficultés d’intégration sensorielle et des scores cognitifs et langagiers inférieurs. À cela s’ajoutent les altérations de la fonction pulmonaire, les effets respiratoires, les dommages sur l’ADN, les troubles de la fonction thyroïdienne et le risque accru de certaines maladies chroniques plus tard dans la vie, comme les cancers et les maladies cardiovasculaires.
Inès Magoum