La Côte d’Ivoire, confrontée à la pollution par les déchets, mise sur l’économie circulaire pour une éradication progressive. Afin de soutenir cette démarche, le ministre ivoirien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Adama Diawara, a lancé le 1er juillet 2024 les travaux d’un laboratoire de classe mondiale dédiée à l’économie circulaire.
Sur la voie de l’économie circulaire depuis quelques années déjà, la Côte d’Ivoire est en passe d’implanter sur son territoire, un laboratoire de classe mondiale dédié à l’économie circulaire, « Laboratoire central de l’innovation » de son nom de baptême. Le chantier qui a été lancé récemment par le ministre ivoirien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Adama Diawara, est l’initiative du Centre d’excellence africain pour la valorisation des déchets en produits à haute valeur ajoutée (CEA-Valopro), qui se trouve au sein de l’Institut national polytechnique (INP-HB) de Yamoussoukro, la capitale ivoirienne.
« Notre objectif est de renforcer les capacités des étudiants et des chercheurs africains en offrant des opportunités d’apprentissage pratique et de collaboration interdisciplinaire, mais également d’assurer le transfert de technologie vers les communautés pour un impact significatif », explique Yao Benjamin, le coordonnateur du CEA-Valopro.
Le financement de l’AFD
La future infrastructure technique sera construite sur une superficie de deux hectares, dans l’enceinte de l’INP-HB de Yamoussoukro. Le laboratoire sera équipé d’installations et de technologies de dernière génération, offrant ainsi un environnement propice à l’innovation et à la recherche de pointe dans le domaine de l’économie circulaire, cette pratique qui vise à étendre le cycle de vie des produits afin de réduire la consommation des matières premières, la production des déchets, et promouvoir leur valorisation. Il s’agit des déchets agricoles, agroindustriels, ménagers, électroniques, électriques et plastiques.
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Le chantier qui devrait durer 10 mois, permettra également de contribuer à la lutte contre le changement climatique en Côte d’Ivoire, notamment à travers la réduction du méthane (CH4), composé chimique issu de la décomposition des déchets dans les décharges. L’initiative est financée par l’État de Côte d’Ivoire, grâce à un prêt de l’Agence française de développement (AFD), et soutenue par la Banque mondiale.
Inès Magoum