En réponse à la dégradation alarmante des écosystèmes, la Banque de développement d'Afrique australe (DBSA) crée son premier fonds dédié à la biodiversité, avec un capital d'amorçage de 50 millions de rands sud-africains, soit 2,7 millions de dollars.
La Banque de développement d’Afrique australe (DBSA) franchit une étape majeure dans la préservation de l’environnement en créant son tout premier fonds dédié à la biodiversité. Ce fonds, soutenu par un capital d’amorçage de 50 millions de rands sud-africain (environ 2,7 millions de dollars) provenant du Fonds vert de la DBSA, vise à attirer des investissements supplémentaires pour protéger les écosystèmes fragiles de la région.
Le Fonds vert de la DBSA, doté de 1,1 milliard de rands par le département de l’Environnement du gouvernement sud-africain, sera la première source de financement de ce nouveau fonds pour la biodiversité. Cette initiative marque un engagement significatif de la part de la DBSA pour combler le déficit de financement dans le domaine de la préservation de la biodiversité, souvent éclipsé par les fonds climatiques axés sur la lutte contre le réchauffement climatique.
Une stratégie de financement ambitieuse
Pour renforcer la capacité financière du fonds, la DBSA prévoit de solliciter le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et d’autres investisseurs privés. Le FEM, avec ses 186 pays membres, a déjà alloué 8,6 milliards de dollars au cours des 18 dernières années pour des projets visant à combattre la perte de biodiversité et la dégradation des terres. En attirant des financements supplémentaires de la part de ce fonds et d’autres investisseurs, la DBSA espère créer une dynamique durable et significative pour la conservation de la biodiversité en Afrique australe.
Afin de faciliter l’engagement des investisseurs dans cette nouvelle initiative, la DBSA a publié un livre blanc ce mois-ci. Ce document stratégique fournit des directives sur l’intégration des préoccupations liées à la biodiversité dans les décisions d’investissement. Michael Hillary, responsable des opérations de financement de la DBSA, estime que : « Le fonds est l’une des premières véritables grandes étapes pour faire avancer ces choses. À la fin de cette année, nous commencerons à obtenir un peu plus de traction. Les fonds de patrimoine reconnaissent à quel point les fonds pour la biodiversité sont essentiels. »
Une réponse aux défis environnementaux
La création de ce fonds intervient dans un contexte où les investissements dans la préservation de la biodiversité ont été relativement lents à décoller par rapport aux fonds climatiques. En Afrique australe, la déforestation, la perte d’habitats naturels et la dégradation des terres menacent de nombreuses espèces et écosystèmes. Le fonds pour la biodiversité de la DBSA représente une réponse proactive à ces défis, visant à mobiliser des ressources significatives pour des projets de conservation sur le terrain.
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En attirant des financements publics et privés, la DBSA espère non seulement protéger les écosystèmes, mais aussi sensibiliser la communauté internationale à l’importance de la biodiversité. Les efforts de la DBSA pour créer ce fonds s’inscrivent dans une démarche plus large visant à promouvoir une gestion durable des ressources naturelles et à lutter contre les effets néfastes du changement climatique.
Boris Ngounou
