La sècheresse exceptionnelle qui sévit en Afrique australe a atteint des proportions alarmantes, avec des températures record causées par le phénomène climatique El Niño. Le Malawi, la Zambie et le Zimbabwe ont déjà déclaré l’état de catastrophe nationale, tandis que les récoltes sont au plus bas, menaçant la sécurité alimentaire de millions de personnes.
Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), près de 16 millions de personnes souffrent de la faim, tandis que la moitié des récoltes de maïs, aliment de base de la région, ont été perdues. De plus, le faible niveau d’eau des barrages hydrauliques entraîne des pénuries d’électricité, affectant gravement les secteurs économiques tels que l’exploitation minière.
Face à cette crise humanitaire, la SADC a lancé un appel de fonds de 5,5 milliards de dollars pour soutenir les populations touchées. Le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a promis une contribution de 33 millions de dollars, tandis que la FAO s’engage à hauteur de 10 millions de dollars.
Lire aussi-ZIMBABWE: la sécheresse tue plus 100 éléphants en trois mois
Cette initiative, développée en collaboration avec des partenaires régionaux et internationaux, vise à renforcer les ressources nationales des États membres touchés et à mobiliser des fonds supplémentaires pour répondre aux besoins urgents des populations vulnérables.
La crise climatique en Afrique australe souligne l’urgence d’agir pour atténuer les effets du changement climatique et renforcer la résilience des populations les plus affectées. L’appel de fonds de la SADC est un pas important dans cette direction, mais une action collective et coordonnée à l’échelle mondiale est nécessaire pour faire face à cette crise croissante et protéger les populations vulnérables contre ses effets dévastateurs.
Boris Ngounou