Si la transition énergétique est un phénomène mondial, la réalité est que sa mise en œuvre peut différer dans sa forme et son calendrier d’une région à l’autre, ainsi que des nations développées aux nations en développement. Dans cette tribune, Akinwole Omoboriowo II, le Président du Conseil d’administration de Genesis Energy, expose sa vision de la transition énergétique en Afrique.
Les sources de combustibles fossiles ont longtemps dominé les sociétés énergétiques, y compris en Afrique, ce qui a été aggravé par la combustion des buissons pour le bois de chauffage, etc. Cependant, ces sources subissent la pression du public, des régulateurs, des investisseurs mondiaux et des partenaires financiers qui demandent à ce secteur de s’acclimater à des systèmes énergétiques plus propres (et certains disent « plus verts »). Outre cette pression, les gouvernements du monde se sont également engagés à intégrer davantage de sources d’énergie renouvelable dans le système énergétique, conformément à l’accord de Paris de la COP-2015.
La transition énergétique mondiale est désormais sur le devant de la scène !
Si la transition énergétique est un phénomène mondial, la réalité est que sa mise en œuvre peut différer dans sa forme et son calendrier d’une région à l’autre, ainsi que des nations développées aux nations en développement.
L’une des questions importantes à se poser est donc la suivante : à quoi ressemble la transition énergétique du point de vue de l’Afrique ?
Les nations développées ont bénéficié d’un approvisionnement énergétique stable, alimenté en grande partie par des sources d’énergie traditionnelles, ce qui leur a permis de s’industrialiser. D’autre part, les pays en développement — y compris les pays africains — commencent seulement à s’adapter pour devenir des économies basées sur la production (industrialisation) plutôt que sur la consommation (importateurs nets). Ainsi, l’idée de se débarrasser complètement des ressources énergétiques traditionnelles pour s’engager pleinement dans la transition énergétique doit être envisagée sous tous les angles ; au centre de cette réflexion se trouve la réalisation de l’ODD7 dans l’intérêt de tous.
Les dernières statistiques (Tracking SDG 7: The Energy Progress Report 2021) publiées par un partenariat entre l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE), l’Agence Internationale pour les Énergies renouvelables (IRENA), le Département des Affaires économiques et sociales des Nations unies (DAES), la Banque Mondiale et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) révèlent que le monde n’est pas en voie d’atteindre les cibles de l’ODD 7 dans les délais fixés. Cela est particulièrement vrai pour les pays les plus vulnérables et ceux qui étaient déjà à la traîne.
Le rapport de l’IRENA souligne également que « la transition énergétique sera rendue possible par les technologies de l’information, les technologies intelligentes, les cadres stratégiques et les instruments de marché ». Ce qui est vrai pour quelques pays africains qui sont bien engagés sur cette voie. En Afrique du Sud, par exemple, le gouvernement a introduit diverses politiques énergétiques (du Programmede Passation desProducteurs indépendants d’Énergie renouvelable au récent amendement de l’Annexe 2 de la loi 4 de 2006 sur la Régulation de l’électricité).
« L’amendement sert à augmenter le seuil de la production intégrée de 1 MW actuellement à 100 MW sans avoir besoin d’une licence ». Ces structures politiques sont mises en place pour permettre une transition énergétique juste.
Pour les pays vulnérables, cela signifie qu’il ne faudra pas renoncer complètement aux sources traditionnelles d’énergie telles que les solutions de production d’électricité à partir du gaz, qui sont considérées comme des sources d’énergie plus propres que le gasoil ou le fioul lourd, par exemple. Ce qui fait du gaz naturel une solution favorable, ce sont les avantages qu’il présente, notamment le fait qu’il est raisonnablement respectueux de l’environnement, qu’il génère d’importantes recettes en devises étrangères pour donner un coup d’accélérateur à la plupart des pays du monde (et qu’il est particulièrement nécessaire en Afrique, où les pays riches en ressources continuent de lutter sur le plan économique), et que l’industrie du gaz continue d’être un important employeur de main-d’œuvre.
Chez Genesis Energy (GENESIS), nous continuons à soutenir et à défendre la transition énergétique, avec l’idée selon laquelle une planification adéquate de la mise en œuvre progressive sur une échelle de temps nécessaire devrait être la norme, plutôt que l’exception.
Dans notre gamme de services, GENESIS fournit des solutions énergétiques fiables, abordables, durables et respectueuses de l’environnement, fonctionnant à partir d’un mélange de solaire, de gaz et très récemment de mini-centrales hydroélectriques, et nous sommes déterminés à faire en sorte que nos industries, nos petites entreprises, nos mini-réseaux et certains réseaux nationaux ne dépendent plus de ces combustibles coûteux et nuisibles à l’environnement.
La transition énergétique est donc un thème d’une grande importance pour moi, et je continuerai à partager mon humble avis sur ce sujet important, y compris les technologies et les voies que l’Afrique doit explorer pour la réalisation pratique des objectifs de la transition énergétique.
Par Akinwole Omoboriowo II,
Président du Conseil d’Administration
de Genesis Energy