L’année 2023 aura été fructueuse pour l’Afrique du Sud et l’Égypte en matière de progrès sur le développement durable. Les deux pays sont classés en tête en Afrique dans un rapport sur la durabilité réalisé par des analystes de l’agence suisse Horizon. Les critères d’évaluation ont porté sur les mesures et les investissements tant du secteur public que privé.
En ce qui concerne l’Égypte, elle s’est démarquée dans les six catégories en lice notamment le transport durable, la transition énergétique, les écosystèmes environnementaux, l’économie circulaire et les « technologies écologiques ». L’initiative qui a joué en faveur du pays des pharaons dans ce classement c’est le protocole d’accord signé par le Global Carbon Council (GCC), un fournisseur de crédits carbone basé au Qatar et la bourse égyptienne (EGX) « pour promouvoir l’action climatique dans le monde ».
L’Afrique du Sud est en tête du rapport de l’agence Horizon grâce à sa « stratégie industrielle nationale en matière de biocarburants ». Les 647 chefs d’entreprises de 17 pays qui ont donné leurs avis à propos de la durabilité au sein de la nation arc-en-ciel ont relevé en premier lieu le récent partenariat d’une valeur d’un milliard de dollars entre le gouvernement de Pretoria et la Banque mondiale. Il permettra d’accélérer la transition énergétique dans un contexte marqué par les délestages. À cela s’ajoute « le code formel de gouvernance » qui encourage les entreprises sud-africaines à prendre en compte l’environnement dans leurs activités quotidiennes.
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Les progrès d’autres pays d’Afrique, notamment de l’Est sont également évoqués dans le rapport. L’Ouganda, le Rwanda et le Kenya sont par exemple notés comme de bons élèves dans la lutte contre la pollution à travers leurs investissements massifs dans la mobilité électrique en 2023. Toutefois, le rapport mentionne que le changement climatique impacte la santé financière d’au moins 49 % de sociétés sur le continent avant de conclure que « chaque pays a ses propres priorités en termes de durabilité en fonction des forces économiques, de la dépendance énergétique et d’autres facteurs ».
Benoit-Ivan Wansi