La start-up Ibisa vient de lever 3 millions de dollars pour l’innovation et son expansion en Afrique et en Asie. La jeune pousse développe des solutions technologiques pour l’assurance face au dérèglement climatique, principalement dans le secteur de l’agriculture.
Bonne nouvelle pour Ibisa. La start-up basée au Luxembourg boucle un tour de table avec 3 millions de dollars pour l’assurance paramétrique en Afrique et en Asie. La levée de fonds menée par Acumen Resilient Agriculture Fund (Araf) et Equator a également connu la participation de l’Asian Development Bank Ventures (ADBV) et d’autres investisseurs existants d’Ibisa, à l’instar de la société Ankur Capital basée à Mumbai en Inde.
Les fonds mobilisés permettront à la start-up luxembourgeoise d’étendre ses activités. Ibisa propose une série de couvertures climatiques conçues pour répondre aux besoins de multiples parties prenantes dans le monde entier. Il s’agit notamment de produits d’assurance axés sur l’agriculture, d’une assurance contre les typhons et d’une protection des prêts pour les institutions financières.
Des solutions adaptées pour l’Afrique
Ibisa a aussi mis au point un produit d’assurance contre le stress thermique, initialement conçu pour les producteurs laitiers, principalement en Inde, qui est actuellement étendu à d’autres pays, tels que le Bangladesh. Des solutions particulièrement adaptées pour l’Afrique où les populations vivent au rythme des sècheresses et des catastrophes naturelles telles que le cyclone Freddy qui a balayé une partie de Madagascar avant de poursuivre les ravages à l’est du continent en empruntant le canal du Mozambique, entre février et mars 2023.
Lire aussi- La start-up Pula lève 20 M$ pour l’assurance climatique des agriculteurs africains
Le bilan du cyclone tropical Freddy, qui a provoqué des pluies dévastatrices, des inondations et des coulées de boue dans le sud du Malawi, s’élève à plus de 225 morts, selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha). Cette catastrophe a également affecté les moyens de subsistance (agricoles) de centaines de milliers de personnes à Madagascar, au Mozambique, au Zimbabwe et dans d’autres pays d’Afrique de l’Est.
« Les agriculteurs africains sont parmi les plus touchés par le changement climatique et le besoin de produits d’assurance paramétrique à faible coût est indispensable pour que ces agriculteurs puissent absorber un choc climatique », a affirmé Tamer El-Raghy, le directeur général de l’Araf. L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) estime que le coût mondial des phénomènes météorologiques extrêmes pour l’agriculture se situe entre 10 et 15 milliards de dollars par an.
Jean Marie Takouleu