Le calvaire de 200 000 rescapés des inondations liées à El Niño au Burundi

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Le calvaire de 200 000 rescapés des inondations liées à El Niño au Burundi © UNICEF/UNI569387/UNICEF Burundi

Les pluies diluviennes liées au phénomène climatique El Niño s’abattent sur plusieurs pays d’Afrique de l’Est. C’est le cas au Burundi où la montée des eaux a bouleversé le quotidien d’au moins 200 000 personnes autour du lac Tanganyika.

En décembre 2023, au moins 300 personnes sont mortes au Burundi, dans diverses catastrophes causées par des pluies diluviennes. Depuis, les pluies continuent de s’abattre sur le pays, forçant des milliers de personnes à se déplacer. Les fortes précipitations que les scientifiques attribuent au phénomène climatique El Niño ont ainsi causé la montée des eaux du lac Tanganyika.

Le deuxième plus grand lac d’Afrique est monté à 777,04 mètres le 12 avril 2024, soit 36 centimètres seulement en dessous du niveau record atteint lors des inondations de 1964, selon la Protection civile, l’organisme national burundais en charge de la gestion des catastrophes naturelles.

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« Les pluies et les inondations du lac Tanganyika qui en ont résulté ont causé des dégâts considérables dans plusieurs régions. Des routes, des écoles et des centres de santé ont été détruits ou irrémédiablement endommagés, ce qui est très inquiétant », affirme Valentin Lubunga Kibukila, le directeur national de l’International Rescue Committee (IRC), l’une des nombreuses organisations non gouvernementales (ONG) qui apportent du soutien aux réfugiés climatiques au Burundi.

À en croire l’organisation, plus de 200 000 personnes ont été touchées par des inondations, des glissements de terrain, des vents violents et des tempêtes de grêle, entre fin 2023 et avril 2024. Le nombre de personnes déplacées à l’intérieur du pays a augmenté de 25 %, atteignant 96 000. Dans les zones sinistrées, « l’hygiène s’est considérablement détériorée, laissant les populations dans des conditions sanitaires extrêmement précaires. Cela soulève de sérieuses inquiétudes quant à l’apparition potentielle de maladies transmises par l’eau et à l’augmentation probable du nombre de cas de paludisme », regrette Delphine Büttner, responsable de programme à la Fondation Stamm Burundi.

Jean Marie Takouleu  

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