La population de Kigali est passée de 800 000 habitants en 2013 à 1,2 million en 2024 et sans que le nombre de véhicules de transports en commun ne suive cette évolution démographique. C’est le constat dressé par la plateforme IZI Rwanda qui a annoncé récemment la livraison de cinq autobus électriques. Selon le gestionnaire de flottes, ces engins écologiques seront mis en circulation dans la capitale rwandaise après une phase de test auprès des opérateurs locaux tels que Kigali Bus Services (KBS).
Outre la décongestion urbaine, cette initiative s’attaque aux 13 % d’émissions de gaz à effet de serre (GES) générées par la combustion des carburants fossiles dans ce pays d’Afrique de l’Est qui ambitionne d’électrifier 20 % de son réseau de transports publics d’ici à 2030. Selon IZI Rwanda, il s’agit d’une réponse originale « face à l’augmentation des coûts du diesel et au plafonnement des prix des billets des passagers ».
Seulement, les conducteurs de bus thermiques n’épousent pas tous cette transition vers des véhicules électriques en évoquant notamment leurs prix d’achat très coûteux, le manque d’infrastructures de recharges et de maintenance. En la matière, l’entreprise dirigée par Alex Wilson semble avoir trouvé la solution.
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« Moyennant une faible redevance kilométrique, les exploitants d’autobus peuvent bénéficier du service de paiement à l’usage et ont accès à un véhicule entièrement électrique, à l’infrastructure de recharge nécessaire, à l’entretien complet du véhicule et à la formation. Sans aucun coût initial, les fournisseurs de service de transport peuvent également réaliser une économie moyenne de 40 % sur les coûts d’exploitation, ce qui transforme leur rentabilité et leur permet de répondre aux besoins liés à la croissance démographique en zone urbaine », indique IZI Rwanda.
Benoit-Ivan Wansi