Le Kenya s’est lancé dans la réhabilitation et la modernisation du réseau ferroviaire dans l’ensemble de ses 47 comtés, prioritairement à Nairobi, Kiambu, Kajiado, Machakos, Murang’a, Mombasa, Kisumu, Nakuru, Uasin Gishu. Premier chantier : l’électrification des trains de banlieue qui fonctionnent jusqu’ici avec des moteurs alimentés au diesel.
La phase expérimentale qui s’achève en août 2024 cible le tronçon Thika-Nanyuki. Elle permettra l’installation des unités multiples électriques à batterie (Bemu). Concrètement, il s’agit du remplacement des moteurs diesel par des batteries rechargeables sur les voies ferrées ainsi que l’utilisation des batteries pour la traction sur des lignes non électrifiées.
L’initiative s’inscrit dans le cadre du Projet d’amélioration du transport urbain au Kenya (KUMIP) piloté par la Société des chemins de fer du Kenya (KRC) en partenariat avec le groupe de la Banque mondiale. « Notre équipe soutiendra les efforts pour améliorer l’évolutivité et la bancabilité des solutions de mobilité électrique afin de répondre à la demande croissante de transport de passagers tout en réduisant les émissions de dioxyde de carbone (CO2) du transport ferroviaire », indique l’institution de Bretton Woods.
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Au moins 400 millions de dollars seront consacrés à « la section allant de la gare Centrale de Nairobi à Ruiru (32 km). Les travaux devraient avoir des incidences socio-économiques et d’accessibilité les plus importantes, compte tenu des prévisions de demande, de la population et du caractère socio-économique des quartiers situés le long de la ligne », indique la KRC. À travers la modernisation et l’électrification des trains de banlieue, les autorités du Kenya espèrent renforcer la sécurité et améliorer le confort des 13 000 passagers desservis quotidiennement sur les 155 kilomètres du réseau ferroviaire de ce pays d’Afrique de l’Est.
Benoit-Ivan Wansi