La Colombie, pays d’Amérique du Sud qui abrite 10 % de la faune et de la flore mondiales, est l’hôte de la 16e Conférence des parties des Nations unies sur la diversité biologique (COP16). Le rendez-vous se tient du 21 octobre au 1er novembre 2024 sous le prisme de la protection de la nature à l’échelle des cinq continents. La fonte des glaces du Kilimandjaro et le financement de la protection des forêts du bassin du Congo sont les deux sujets que l’Afrique devrait poser sur la table des discussions.
À la suite du désistement de la Turquie frappée récemment par un tremblement de terre, la candidature de la Colombie a été retenue pour accueillir la 16e Conférence des parties des Nations unies sur la diversité biologique (COP16). L’évènement prévu du 21 octobre au 1er novembre 2024 réunira un parterre d’acteurs politiques, économiques ainsi que des défenseurs de l’environnement. Au menu de ces 12 jours d’ateliers et de négociations sur les ressources naturelles : l’évaluation de l’accord de Kunming-Montréal.
Le texte adopté en décembre 2022 lors de la COP15 organisée au Canada vise notamment à protéger 30 % de la planète d’ici à 2030 et à débloquer 30 milliards de dollars de financement annuel pour la conservation de la biodiversité dans les pays en développement. Ces objectifs sont encore loin d’être atteints dans certains pays, notamment à cause du réchauffement climatique. La fonte des glaciers qui s’accélère un peu partout dans le monde en est l’une des conséquences.
Selon l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), 17 sites de glaciers sur les 50 classés au patrimoine mondial pourraient disparaitre d’ici à 2050. Parmi eux figurent les glaciers du Tien-Shan occidental (Kazakhstan, Kirghizistan, Ouzbékistan), mais également ceux du mont Kilimandjaro (5 895 mètres de haut) en Tanzanie. Et cela inquiète bien sûr les autorités d’Afrique de l’Est puisque ce phénomène est susceptible de réduire la réserve d’eau douce entrainant ainsi des inondations spectaculaires et la réduction de la biodiversité dans la région, comme le confirme une étude du Fonds mondial pour la nature (WWF).
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L’autre dossier que les dirigeants du continent devraient poser sur la table des discussions colombienne c’est celui du bassin du Congo. Si les discours internationaux réaffirment ces dernières années le potentiel écologique de ce second poumon vert de la planète (après l’Amazonie), les financements tardent à suivre. Les ministres de l’Environnement d’Afrique centrale sont donc attendus à la COP16 par les écologistes pour réclamer l’instauration d’un mécanisme financier incluant des bailleurs de fonds et les multinationales industrielles. Il permettra de lutter efficacement contre la déforestation massive qui s’accélère sur 39 % des forêts tropicales du bassin du Congo du fait de l’extraction minière et de l’exploitation pétrolière.
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Benoit-Ivan Wansi