L’organisme public Lesotho Highlands Development Authority (LHDA) vient de de designer SCLC Polihali Diversion Tunnel Joint Venture pour la construction de deux tunnels de dérivation des rivières Seqhu et Khubelu. Il s’agit d’une co-entreprise formée par les sociétés italiennes Salini Impregilo et Cooperativa Muratori Cementistri CMC di Ravenna, ainsi que la société sud-africaine CMI Infrastructure et de LSP Construction du Lesotho.
Ensemble, ces entreprises vont construire deux tunnels parallèles l’un à l’autre. Le premier disposera d’un diamètre de 7 mètres et d’une longueur d’un kilomètre. Le deuxième, un peu plus grand, affichera 9 mètres de diamètre pour une longueur d’un kilomètre.
Un investissement de 517 millions d’euros
Le projet de construction des tunnels s’inscrit dans le cadre de la phase II du projet d’approvisionnement en eau des hautes terres du Lesotho. « Les tunnels de dérivation sont essentiels pour faciliter la construction du barrage de Polihali. Leur construction est un élément important des travaux d’infrastructure qui ont commencé vers la fin de 2018 avec l’attribution des contrats pour la réalisation de la route d’accès Polihali Nord Est et les travaux civils à Katse et Mokhotlong », explique Tente Tente, directeur divisionnaire de la phase II de LHDA. Et de préciser que « l’infrastructure sera en grande partie achevée avant le début de la construction du barrage de Polihali et du tunnel de transfert d’eau de Polihali à Katse. »
Les deux tunnels seront essentiels à la construction du barrage de Polihali sur les rivières Seqhu et Khubelu. La retenue d’eau possèdera un mur de remblai en enrochement de béton de 163,5 m de hauteur et un évacuateur de crues à canal latéral en béton. Elle sera approvisionnée par les eaux qui transiteront par les deux tunnels dont le chantier vient d’être lancé pour une durée de 18 mois. Une partie des eaux du barrage sera ensuite transférée vers le barrage de Katse via un autre tunnel. Ce dernier approvisionne en eau potable la région de Gauteng en Afrique du Sud et sert à irriguer des plantations. Selon LHDA, la phase II du projet d’approvisionnement en eau des hautes terres du Lesotho portera progressivement le taux d’approvisionnement actuel de 780 millions de m3 par an à plus de 1 270 millions de m3 par an.
Une partie des eaux du barrage de Polihali servira à produire de l’électricité pour les populations du Lesotho. L’ensemble du projet nécessite un investissement de 517 millions d’euros.
Jean Marie Takouleu