Une solution de mobilité urbaine neutre en carbone pourrait bientôt être mise sur le marché au Libéria. Baptisé « Kekeh », le véhicule électrique à trois roues a été fabriqué par la start-up néerlandaise Emergi, spécialisée dans les énergies renouvelables. « Nous avons réalisé une étude de marché approfondie auprès des conducteurs de Kekehs et d’autres acteurs du secteur des énergies renouvelables au Libéria et nous sommes convaincus que ces véhicules électriques amélioreront à la fois le coût de possession (de 3 415 à 2 134 euros par an) et l’expérience des conducteurs tout en réduisant les émissions de CO2 », indique Emergi.
Actuellement, la jeune pousse opérant en Afrique de l’ouest se heurte à un problème : l’indisponibilité de fonds pour passer de l’état de prototype à la phase de production des Kekehs électrique. C’est ainsi qu’Emergi a lancé récemment une campagne de financement à l’intention des Libériens. La campagne qui s’achève le 4 décembre 2020 pourrait permettre la mobilisation des fonds en vue du lancement de la production à grande échelle des véhicules électriques pour le transport en milieu urbain, dans un contexte où les pénuries de carburant galopantes mettent à rude épreuve les conducteurs dans la capitale Monrovia, et au-delà. « Avec 3 500 euros (un peu plus de 746 000 dollars libériens), nous pouvons mettre un Kekeh électrique supplémentaire sur le marché, ainsi qu’une station de recharge alimentée à l’énergie solaire », indique Emergi. Dans un premier temps, la jeune entreprise espère mobiliser 10 000 euros.
Une solution qui protège le conducteur
À en croire Emergi, les Kekehs électriques qui seront mis le marché comprendront des innovations visant à augmenter les revenus et la sécurité du conducteur ; notamment le paiement par téléphone portable, les caméras de sécurité embarquées pour les conducteurs, le support GPS et les stations de recharge à l’énergie solaire. « Notre projet sera également plus inclusif puisse qu’il permettra de créer des emplois de qualité pour les conducteurs, surtout les femmes ; ainsi que pour les mécaniciens, les experts en véhicules électriques et en énergies renouvelables, et les spécialistes des technologies de l’information », précise la start-up néerlandaise Emergi.
Inès Magoum