La Banque africaine de développement (BAD) approuve une subvention de 10 millions de dollars pour l’amélioration des systèmes d’information climatique au Liberia. Cette subvention est accordée par le Fonds vert pour le climat (FVC).
Agissant en tant qu’agence accréditée par le Fonds vert pour le climat (FVC), la Banque africaine de développement (BAD) valide une subvention de 10 millions de dollars en faveur du Liberia. Le financement est destiné à l’amélioration des systèmes d’alerte météorologique précoce dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. À cette subvention s’ajoutent un million de dollars alloués par le gouvernement libérien ainsi qu’un financement de 31 969 dollars du Fonds spécial ClimDev Afrique de la BAD.
Les fonds mobilisés permettront le financement des opérations visant le renforcement de la capacité à produire des services d’information climatique adaptés et sectoriels, au profit des personnes les plus vulnérables. Concrètement, l’Agence de protection de l’environnement du Liberia (EPA) installera un radar météorologique à l’aéroport international Roberts, près de la capitale Monrovia.
L’enjeu pour agriculture
L’organisme public réalisera également des systèmes aériens sans pilote pour l’observation en altitude. Ces dispositifs favoriseront la mise en place de systèmes d’alerte précoce communautaires et nationaux interconnectés. Une nécessité pour le Liberia, qui comme d’autres pays africains fait de plus en plus face aux catastrophes climatiques. Ces phénomènes coûtent d’ailleurs au pays environ 6,17 millions de dollars par an, « un chiffre qui devrait presque doubler au cours de la prochaine décennie, et tripler d’ici à 2040 selon le scénario de base », prévient la BAD.
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EPA mettra en œuvre son projet sur une période de 5 ans. « Le Liberia sera mieux équipé pour générer et diffuser des informations climatiques et météorologiques précises pour l’atténuation du changement climatique et l’alerte précoce, la sécurité alimentaire, la sécurité de l’eau et la protection de l’environnement. Ces améliorations nous permettrons de comprendre comment les pertes dues aux catastrophes se produisent et comment les éviter à l’avenir, ce qui permettra de sauver des vies et de prévenir les pertes économiques », affirme Samuel D. Tweah, Jr, le ministre libérien des Finances et de la Planification du développement.
Les autorités libériennes estiment que la future installation dédiée à l’alerte météorologique précoce bénéficiera directement à environ 2,3 millions d’agriculteurs et de résidents côtiers, qui sont les plus touchés par les événements climatiques. Selon la même source, environ 5,4 millions de personnes travaillant dans des secteurs tributaires des conditions climatiques en bénéficieront indirectement, notamment dans l’agriculture et la production d’énergie.
Jean Marie Takouleu