En réponse au réchauffement climatique, le Liberia lance son Programme de production alimentaire d’urgence pour accroitre la productivité agricole. L’initiative qui durera deux ans sera financée à hauteur de 5,12 millions de dollars par la Banque africaine de développement (BAD).
Alors que la moitié de sa population est confrontée à l’insécurité alimentaire, le Liberia bénéficiera d’un financement de 5,12 millions de dollars pour booster la productivité agricole jusqu’ici affectée par les aléas climatiques et la guerre en Ukraine. Les fonds alloués par la Banque africaine de développement (BAD) serviront à la mise en œuvre du programme de production alimentaire au Liberia entre 2022 et 2024.
Ce programme financé dans le cadre de la Facilité africaine de production alimentaire d’urgence (AEFPF) de la BAD permettra au gouvernement de ce pays d’Afrique de l’Ouest de faciliter l’accès des agriculteurs locaux aux semences et aux engrais améliorés en vue du développement durable à l’échelle nationale. « Des Libériens en bonne santé étant sans doute le plus grand atout dont dispose le pays, il n’y a guère de priorité plus urgente que de s’attaquer à l’insécurité alimentaire pour satisfaire les besoins caloriques et nutritionnels des Libériens et protéger leur développement humain à travers une agriculture respectueuse du climat », affirme Benedict Kanu, le directeur pays de la BAD au Liberia.
Dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, l’agriculture représente 26 % du produit intérieur brut (PIB) avec pour principales cultures le caoutchouc, le riz, le manioc, les bananes et l’huile de palme. Seulement, les inondations spectaculaires de 2008 ainsi que l’épidémie d’Ebola en 2014 ont aggravé les conditions de ce secteur déjà en proie à l’insuffisance des infrastructures routières et des capacités de stockage des denrées alimentaires.
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Dans ce contexte, la BAD a approuvé en février 2022 une subvention de 10 millions de dollars pour l’amélioration des systèmes d’information climatique au Liberia. Ce financement accordé par le Fonds vert pour le climat (FVC) permettra à l’Agence de protection de l’environnement du Liberia (EPA) d’installer un radar météorologique à l’aéroport international Roberts, près de la capitale Monrovia. Selon l’organisme public, la future installation bénéficiera directement à environ 2,3 millions d’agriculteurs et de résidents côtiers, qui sont les plus touchés par les événements climatiques.
Benoit-Ivan Wansi