Un accord de financement a été signé récemment entre l’Association internationale de développement (IDA) et le ministère libérien des Finances et de la Planification du développement. La filiale du groupe de la Banque mondiale accordera un prêt de 96 millions de dollars au Liberia pour le développement d’une capacité solaire installée de 60 MWc. Cette électricité sera produite sur un seul site.
Selon Monie Captan, le président du conseil d’administration (PCA) de l’entreprise publique Liberia Electricity Corporation (LEC), la centrale solaire sera construite en deux phases à Mount Coffee. La première phase porte sur une puissance de 20 MWc suivie d’une seconde de 40 MWc. À l’en croire, le parc solaire aura pour vocation de prendre le relai de la centrale hydroélectrique de Mount Coffee.
Un projet sous régional
La production de cette centrale de 88 MW a tendance à chuter pendant la saison sèche, lorsque le débit de la rivière Saint-Paul baisse. Le prêt accordé au Liberia fait partie d’un financement de 311 millions de dollars annoncé par la Banque mondiale pour les énergies renouvelables en Afrique de l’Ouest et au Tchad.
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Le financement est alloué dans le cadre du Projet régional d’intervention d’urgence pour l’énergie solaire (Respit). Cette initiative de la Banque mondiale vise à augmenter « rapidement » la capacité de production d’énergie renouvelable connectée au réseau et à renforcer l’intégration régionale dans les pays participants. Le projet comprend quatre composantes dont la première porte sur la construction de centrales solaires photovoltaïques, de systèmes de stockage d’électricité par batterie et de connexions au réseau.
La Banque mondiale financera tous les coûts associés à la conception, à la fourniture et à l’installation ainsi qu’à l’exploitation et à la maintenance (O & M) des centrales solaires pendant un à quatre ans. Outre le Liberia, le Respit est mis en œuvre au Liberia, en Sierra Leone, au Tchad et au Togo. « En très peu de temps, nous avons été en mesure de nous réunir pour lancer un projet énergétique d’envergure qui permettra d’augmenter la production d’énergie renouvelable et d’améliorer la capacité du commerce régional de l’énergie », affirme Alhaji Kanja Sesay, le ministre de l’Énergie de la Sierra Leone.
Jean Marie Takouleu