Le Libéria, dont la capitale fait partie des dix villes au monde les plus menacées par le changement climatique, devrait trouver un soutien auprès du Fonds vert pour le climat. Une réunion informelle du conseil d’administration de cette institution financière vient d’approuver trois projets résilients soumis par le Libéria. Coût total des projets : 100 millions de dollars.
Trois importants projets d’adaptation au changement climatique au Libéria verront leur tour de table financier se boucler d’ici à la fin de l’année 2020. La réunion informelle du conseil d’administration du Fonds vert pour le climat, qui s’est tenue les 5 et 7 février 2020 à Monrovia la capitale libérienne, a débouché sur une décision favorable au pays hôte. Le FVC va allouer une subvention de 100 millions de dollars au Libéria. Un financement destiné à la réalisation de trois projets consacrés respectivement au système d’information climatique, à l’écotourisme agricole intégré et à la résilience climatique métropolitaine de Monrovia.
Le troisième projet, dont le coût s’élève à environ 40 millions de dollars, vise à résoudre le problème de l’érosion côtière dans la communauté de West Point, un bidonville situé au large de Monrovia.
Mais compte tenu du caractère informel des assises de Monrovia, les trois projets devront à nouveau être approuvés formellement par le FVC. Notamment à propos du projet d’écotourisme agricole intégré, sur lequel le conseil d’administration du FVC devrait se retrouveront en décembre 2020 lorsque ses membres se réuniront pour leur 28e réunion.
Monrovia, l’une des trois villes au monde les plus menacées par le changement climatique
Créé en 2009, avant d’être effectivement lancé en 2015 à travers une levée de fonds en marge de la COP21, à Paris, le FVC a pour objectif de financer des projets dans les pays en développement afin de lutter contre les effets du changement climatique et de les accompagner dans leur transition vers un modèle de croissance durable.
Le soutien envisagé pour le Libéria est assez significatif pour ce pays d’Afrique de l’Ouest dont la capitale métropolitaine figure en première ligne des villes les plus touchées par les effets du changement climatique. Selon l’« index de vulnérabilité au changement climatique 2018 » publié par le cabinet de consultants Verisk Maplecroft, Monrovia fait partie des trois villes les plus exposées aux effets du changement climatique. Un classement que la ville partage avec Bangui la capitale de la République centrafricaine et Mbuji-Mayi, la deuxième ville la plus peuplée de la République démocratique du Congo (RDC), située au centre du pays.
Boris Ngounou