Après environ un mois de travaux de reconstruction, la station de dessalement de l’eau de mer de Derna, en Lybie, est remise en service. L’usine a été relancée par la compagnie pétrolière Arabian Gulf Oil Company (Agoco) le 10 octobre dernier, 30 jours après le passage de la tempête Daniel dans cette ville située sur la côte méditerranéenne du pays. L’installation a été remise en état par Zueitina Oil Company, une société pétrolière et gazière basée dans la capitale Tripoli.
La station de dessalement de l’eau de mer relancée affiche une capacité journalière de 40 000 m3. L’eau issue de l’installation dessert quelque 320 000 personnes, qui ont été exposées pendant plusieurs semaines à des risques accrus de diarrhée et de choléra, de déshydratation et de malnutrition, en particulier les enfants.
Par ailleurs, les cas d’empoisonnement par l’eau impropre sont passés de 55 enfants en mi-septembre à 150 avant la remise en service de la station de dessalement de l’eau de mer de Derna, obligeant le Centre national de contrôle des maladies à déclarer l’état d’urgence pour une année entière dans les régions de l’est de la Libye touchées par les inondations.
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À Denra, deux barrages situés sur la rivière côtière Wadi Derna ont également cédé sous le poids des eaux dans la nuit du 10 au 11 septembre dernier. La retenue d’eau supérieure disposait d’une capacité de stockage de 1,5 million de m3, tandis que l’ouvrage inférieur pouvait contenir 22,5 millions de m3 d’eau. Des témoins ont affirmé que l’eau atteignait par endroits près de 3 m, a rapporté BBC Afrique dans un article publié cinq jours après le drame de Derna.
Beaucoup reste encore à faire visiblement pour stabiliser le réseau d’eau de la ville sinistrée, où la réponse humanitaire s’intensifie après le passage de la tempête Daniel.
Inès Magoum