Le passage de la tempête Daniel à Derna aura également contribué à accélérer la conception de projets d’eau et d’assainissement dans cette ville située sur la côte méditerranéenne, ainsi que dans plusieurs autres villes et régions de la Libye.
Le Conseil du logement et des infrastructures (HIB) vient de proposer un Plan national d’eau et d’assainissement au gouvernement de Tripoli, l’un des deux gouvernements libyens. Le plan, dont les contours ont été débattus le 19 octobre 2023 par le gouvernement dirigé par Abdelhamid Dbeibah, sera mis en œuvre en deux phases.
La première phase, qui devrait démarrer en 2024 s’achèvera en 2026. Durant cette période, de nouvelles adductions d’eau potable (AEP) seront réalisées et celles existantes réhabilitées. Le plan prévoit également l’amélioration des réseaux d’égouts dans les villes de Tripoli, Benghazi, Misrata, Zawia, Sebha, Al-Beida, Tobrouk, Derna, Ajdabiya, Al-Marj, Zliten, Al-Khoms, Gharyan, Zuwara, Nalut, Brak Al-Shati, Ghat, Ubari, et Murzuq. Certaines de ces canalisations de drainage ont été endommagées lors du passage, dans la nuit du 10 au 11 septembre 2023 de la tempête Daniel.
La deuxième phase du Plan national d’eau et d’assainissement sera mise en œuvre entre 2026 et 2050. Dans ce cadre, « 62 nouvelles stations d’épuration seront mises en place, dont quatre sont en cours de réalisation, et 58 stations supplémentaires ont été mises en place. De plus 49 stations doivent être rénovées, tandis que neuf stations doivent faire l’objet de travaux d’entretien », a expliqué Mahmoud Ajaj, le directeur général du HIB.
Lire aussi – LIBYE : la station de dessalement de Derna est relancée, 1 mois après les inondations
Ces installations amélioreront l’assainissement dans l’ensemble du pays. Actuellement, la Libye a besoin de 2 millions de m3 d’eau par jour pour satisfaire la demande de ses populations, mais n’est capable que d’en produire 1,4 million de m3, soit un déficit de 580 000 m3 par jour. Dans le même temps, le pays d’Afrique du Nord a besoin de nouvelles stations d’épuration pour traiter environ 1,6 million de m3 d’eaux usées déversées dans la nature par jour. À peine 259 000 m3 de ces effluents sont pris en charge quotidiennement en Libye.
Inès Magoum