Le groupe indien Va Tech Wabag annonce avoir remporté récemment 100 millions d’euros de contrats pour l’eau potable en Afrique et en Europe. Dans le cadre de ces nouveaux marchés, la multinationale construira des usines de traitement d’eau douce et de dessalement de l’eau de mer en Tunisie et en Libye.
Va Tech Wabag gagne de nouveaux marchés en Afrique. La multinationale indienne vient de signer des contrats de constructions d’installations de production d’eau potable d’une valeur de 100 millions de dollars en Suisse, en Libye et en Tunisie. En Libye, sa filiale Wabag Autriche a conclu un accord avec General Desalination Company of Libya (GDCOL) pour la construction de trois usines de dessalement de l’eau de mer à Bomba, dans l’est du pays.
Le contrat comprend la conception, la fourniture, la construction et la mise en service de trois systèmes de dessalement par compression de vapeur. Dans ce système de dessalement, la condensation de la vapeur provoque le réchauffement de l’eau salée qui se vaporise sous l’effet d’une diminution de pression. Les trois usines de dessalement par thermocompression seront capables de produire 30 000 m3 d’eau potable par jour ; de quoi approvisionner 300 000 personnes.
Les trois stations seront mises en service dans 24 mois, conformément au calendrier arrêté par GDCOL et Wabag Autriche. Les deux parties se sont également entendues sur la formation du personnel d’exploitation sur place à Bomba.
Une usine d’eau potable en Tunisie
Avec la Société nationale d’exploitation et de distribution des eaux (Sonede) de Tunisie, Va Tech Wabag a signé pour la conception et la construction d’une usine d’eau potable près du barrage de Kasseb. Cet autre projet sera mis en œuvre en partenariat avec plusieurs entreprises tunisiennes. Elles disposent de 20 mois pour exécuter le contrat d’ingénierie, d’approvisionnement et de construction (EPC) de l’usine d’eau potable qui affichera une capacité de 30 000 m3 par jour.
Dans la future usine qui traitera l’eau du barrage de Kasseb, Va Tech Wabag prévoit d’installer « une technologie avancée » de clarification à lamelles, un type de décanteur souvent utilisé dans le traitement primaire de l’eau à la place des décanteurs conventionnels. L’entreprise assurera également l’exploitation et la maintenance de la station pendant six mois.
La valeur de ce contrat est de 11 millions d’euros. Les travaux sont financés par la Kreditanstalt für Wiederaufbau (KfW), l’agence allemande de développement.
Jean Marie Takouleu