Les acteurs mondiaux de l’industrie de l’espace se retrouvent le mardi 2 avril 2024 à Luanda en Angola pour la NewSpace Africa Conference. La tenue de cet évènement majeur dans le secteur du spatial en Afrique permet de poser le débat sur sa contribution à la gestion de multiples crises et défis auquel fait fasse l’Afrique, notamment le changement climatique et la gestion des ressources naturelles.
Quel avenir pour le spatial en Afrique ? Comment contribue-t-elle à la gestion de la crise climatique ? Ces questions et bien d’autres seront à l’ordre du jour lors de la NewSpace Africa Conference qui s’ouvre le 2 avril 2024 à Luanda en Angola. Ce sera en présence de responsables d’agences spatiales africaines, d’entreprises privées internationales, mais également de décideurs et responsables de l’Union africaine (UA) à l’instar de Tidiane Ouattara qui vient d’être nommé à la présidence du Conseil africain de l’espace au sein de la Commission de l’Union africaine (CUA).
Outre les panels, l’évènement co-organisé par la société Space in Africa et l’Union africaine (UA) sera également le lieu d’expositions de plusieurs acteurs de l’industrie spatiale à l’instar de l’Administration nationale de l’aéronautique et de l’espace (NASA) des États-Unis d’Amérique, l’Agence spatiale européenne (ESA) ou encore le programme Global Monitoring for Environment and Security and Africa (GMES & Africa) qui veut développer les sciences spatiales en Afrique.
Le développement d’un marché africain du spatial
Il y a également le secteur privé qui a su tirer son épingle du jeu ces dernières années, en y apportant de l’innovation et des financements. C’est le cas de la société américaine SpaceX du milliardaire Elon Musk ou encore Virgin Galactic de l’homme d’affaires britannique Richard Branson. L’Afrique abrite déjà 270 sociétés qui investissent de plus en plus dans ce secteur florissant dont le marché a été évalué à 19,49 milliards de dollars en 2021.
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Selon Space in Africa, la croissance de ce secteur devrait bondir de 16 % pour atteindre 22,64 milliards de dollars d’ici à 2026. Cette industrie améliore le développement de plusieurs secteurs, notamment les télécommunications, la défense, la sécurité, le maritime, l’aviation, l’exploitation minière, l’agriculture, l’environnement, le développement, l’éducation, la santé, etc. Il y a quelques mois, l’Agence spatiale kenyane (KSA) a signé un partenariat avec la Réserve naturelle du mont Kenya dans le but d’exploiter les images satellitaires pour la conservation du bongo de montagne, une espèce d’antilope en danger d’extinction.
Cette observation spatiale sera réalisée grâce au satellite Taifa-1 lancé en orbite en 2023 par la KSA avec le concours de SpaceX. Parmi les nombreuses missions de ce satellite figure la fourniture de données sur le changement climatique, le Kenya étant l’un des pays du continent les plus affectés par ce phénomène qui se manifeste par des sècheresses prolongées dans le nord. Outre le Kenya, l’Afrique du Sud, l’Égypte, l’Algérie, le Nigeria, le Maroc et l’Éthiopie ont déjà lancé plusieurs satellites en orbite terrestre.
Jean Marie Takouleu