Tananarive sera bientôt en chantier. Le 29 janvier 2021, le ministère malgache de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène a déclaré avoir identifié 46 sites dans la capitale de Madagascar pour l’installation des pompes à motricité humaines. « Les travaux de prospection des sites ont été menés par les techniciens du ministère et ceux de Jiro sy Rano Malagasy (Jirama). L’entreprise qui distribue l’eau et l’électricité sur la grande île peine à subvenir aux besoins des consommateurs », indique Voahary Rakotovelomanantsoa, la ministre malgache de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène.
Les futurs forages amélioreront la desserte en eau potable des ménages de Tananarive. Les faubourgs de la capitale ne reçoivent l’eau que deux heures par jour. Cette situation s’explique en partie par la sécheresse qui frappe ce pays d’Afrique de l’Est. Selon le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), à peine 27,7 % de la population malgache a accès à l’eau potable.
Réduire la dépendance des quartiers au réseau national d’eau
D’Après le gouvernement malgache, les travaux relatifs à ce projet commenceront en février 2021. Les futures pompes à motricité humaines viendront soutenir les stations d’eau potable de Mandroseza exploitée par la Jirama ; réduisant ainsi la dépendance des foyers de Tananarive au réseau national d’eau. En 2019, l’entreprise publique a confié la réhabilitation et l’extension des capacités de ces unités à la Société commerciale du bâtiment & de travaux publics (SCB), dans le cadre du projet Jirama Water III. Les travaux permettront d’augmenter la capacité de production des stations d’eau potable de Mandroseza de 40 000 m3 par jour, soit une capacité totale de 204 000 m3. Pourtant, les besoins en eau des populations et les entreprises de Tananarive sont évalués 300 000 m3 par jour.
Inès Magoum