La Nouvelle énergie hydroélectrique de l’Onive (Neho), l’entreprise qui met en œuvre le projet hydroélectrique de Sahofika signe un accord de concession avec le gouvernement de Madagascar. L’électricité produite par la future centrale hydroélectrique sera vendue à la compagnie de service public Jiro sy rano malagasy (Jirama).
Le projet hydroélectrique de Sahofika entre pleinement dans sa phase de construction. Son développeur, la Nouvelle énergie hydroélectrique de l’Onive (Neho) signe un accord de concession avec le ministère malgache de l’Énergie et des Hydrocarbures. Neho a dont la charge de financer, construire, exploiter et assurer la maintenance de la future centrale hydroélectrique. Le site choisi pour sa construction est situé à 100 km de la ville de Tananarive.
La future centrale électrique fonctionnera grâce à un barrage construit sur la rivière Onive. L’installation affichera une hauteur de 60 m sur une largeur en crête de 2 km. Le réservoir de la retenue d’eau occupera une superficie de 8,9 km2. L’aménagement hydroélectrique sera alors la plus importante de la grande île, avec une capacité de production de 192 MW.
Un CAE de 25 ans
L’entreprise à finalité spécifique Neho est détenue majoritairement par la société d’investissement marocain Themis, mais aussi par le groupe panafricain Eranove et Eiffage, un groupe de construction et de concession basé à Vélizy-Villacoublay, en France. Le consortium a également signé un contrat d’achat d’électricité (CAE) d’une durée de 25 ans avec la compagnie publique Jiro sy rano malagasy (Jirama).
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« La réalisation du projet hydroélectrique de Sahofika est la pierre angulaire de la transformation du secteur électrique à Madagascar. Le projet permettra une transition vers les énergies vertes et une baisse de plus de 30 % du coût d’achat moyen par la Jirama », explique Tas Anvaripour, le directeur général de Themis. La phase de construction du projet devrait durer 5 ans à compter de la date de lancement des travaux. Neho estime que l’électricité produite à Sahofika devrait alimenter au moins 1,6 million foyers malgaches.
Le projet est soutenu par la Banque africaine de développement (BAD) qui a la charge de syndiquer sa dette, et qui a déjà approuvé la mise en place d’une garantie partielle de risque à hauteur de 100 millions de dollars. La banque panafricaine a aussi instruit un prêt senior de 100 millions de dollars. La BAD finance également la construction d’une ligne électrique de 220 kV devant servir à évacuer l’électricité produite à la centrale hydroélectrique de Sahofika.
Jean Marie Takouleu
