De fortes sècheresses et inondations en alternance ont plongé plusieurs régions de Madagascar dans une crise alimentaire sévère, appelée « kêrê » en langue locale. Face à cette situation, le gouvernement veut sécuriser l’accès à l’eau et renforcer la résilience des populations aux changements climatiques. C’est tout le sens du projet de mobilisation, protection et valorisation de la ressource en eau et de renforcement de la résilience aux changements climatiques, dont la phase de préparation a été lancée le 22 septembre 2023 à Antananarivo, la capitale malgache.
« Le projet vient à point nommé. Le gouvernement y fonde beaucoup d’espoir ainsi que dans l’appui de la Banque africaine de développement (BAD), pour la réalisation de ce projet qui permettra de mettre fin au phénomène du « kêrê » et d’accélérer l’atteinte de l’Objectif de développement durable n°6 d’ici à 2030. », déclare Ravokatra Fidiniavo, le ministre malgache de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène. Financé à hauteur de 3,32 millions de dollars américains par le Mécanisme de préparation de projet du Fonds africain de développement (FAD), le guichet de financement concessionnel de la BAD, le projet couvre les régions d’Amoron’i Mania, Vakinankaratra, Analamanga (Centre), Haute Matsiatra, Ihorombe (Sud-Est) et Androy (Sud).
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Présent lors de la cérémonie de lancement de cette étape importante du projet, le responsable pays de la BAD à Madagascar, Adam Amoumoun, a réitéré l’engagement de l’institution financière à soutenir le gouvernement malgache à améliorer les conditions de vie des populations et à renforcer leur résilience aux défis climatiques. Le projet d’investissement, qui découlera de cette phase de préparation, vise à renforcer la résilience des écosystèmes et des populations face aux effets des changements climatiques par des actions de mobilisation, protection, valorisation des ressources en eau. Concrètement, il s’agit de renforcer l’accès à l’eau potable, de réduire les inégalités basées sur le genre, de favoriser le développement socio-économique durable, inclusif et résilient des zones de projet.
Boris Ngounou