La Fondation pour les aires protégées et la biodiversité à Madagascar (FAPBM) a été sélectionnée à l’issue d’un appel d’offres lancé en 2023 par le projet Bridge, une initiative conjointe du Consortium africain des fonds environnementaux (CAFE), et du Réseau latino-américain et caribéen des fonds environnementaux (RedLAC). Soit un financement de 50 000 euros, sur la période 2023-2024.
Il s’agit pour la FAPBM d’élaborer un mécanisme financier mobilisant le secteur privé en faveur de la conservation des aires protégées malgaches. «Ce mécanisme prévoit la création d’un fonds d’entreprise dédié aux activités de conservation, ainsi que le déploiement d’un financement basé sur la nature», indique la FAPBM dans un communiqué. De manière volontaire, les entreprises seront amenées à effectuer des actions environnementales que ce soit dans leur démarche de RSE (Responsabilité Sociétale des entreprises) ou non.
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Les fonds collectés permettront de renforcer la conservation de la biodiversité dans les zones clés de Madagascar, à travers notamment le déploiement de l’expertise écologique, le renforcement des capacités des éco-gardes, le développement des entreprises sociales, la mise sur pied des systèmes de surveillance et de contrôle.
Créé en 2005 sous l’impulsion de l’État malgache, du Fonds mondial pour la nature (WWF) et de Conservation International, ce fonds fiduciaire privé est devenu en 2014 la première fondation environnementale en Afrique avec un capital actuellement de 88 millions de dollars. Ce dernier est classiquement investi sur les marchés financiers tandis que les revenus générés sont utilisés pour financer les aires protégées. En 2022, le FAPBM a déployé 2,4 millions d’euros pour le financement de 45 aires protégées malgaches.
Boris Ngounou