À Madagascar, la première ligne du « Train urbain » sera opérationnelle dans quelques semaines pour faciliter le désengorgement de la capitale Antananarivo.
Bonne nouvelle pour les populations de Madagascar. La mise en service de la première ligne du « Train urbain » aura lieu dans quelques semaines. Pour un coût total de 179 milliards d’ariary (36,4 millions d’euros) financé entièrement par le gouvernement de l’île, les travaux démarrés en 2021 sont déjà exécutés à 95% par l’entreprise Madarail. L’infrastructure permettra de relier sur 12 kilomètres la gare de Soarano située près d’Antananarivo à la localité d’Amoronakona.
En attendant le démarrage de la construction d’une seconde ligne longue de 3,5 kilomètres, les neuf stations de cette première étape permettront de desservir jusqu’à 3 000 passagers toutes les heures. Le but est de faciliter le déplacement des populations habituées aux longues distances et aux attentes interminables notamment pour le transport de leurs marchandises.
Le Train urbain de Madagascar sera exploité par la « Société d’exploitation du Train urbain » dont la création est en cours, selon les autorités d’Antananarivo. Elle sera sous tutelle technique du ministère malgache des Transports et de la Météorologie. Le réseau ferré sera alimenté en énergie grâce à une centrale solaire de 5 MW réalisée par la compagnie de service public Jiro sy rano malagasy (Jirama).
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Ce projet ferroviaire s’inscrit dans le cadre du Schéma directeur du transport (SDT) mis en œuvre dans ce pays d’Afrique de l’Est. Il est accompagné du téléphérique d’Antananarivo composé de 78 pylônes et financé par un prêt de 152 millions d’euros de la France. La première ligne « Red Line » sera dotée de 4 stations pour relier Anosy et Ambatobe en 30 minutes. Les travaux en cours sont réalisés par Colas, la filiale du groupe français Bouygues et sa compatriote Poma, spécialisée dans le transport par câble.
Benoit-Ivan Wansi