Le projet de renforcement des aires protégées et de développement local de la région Diana au nord de Madagascar, est sur de bons auspices. La continuité du projet vient d’être assurée par une subvention de 2 millions d’euros allouée par l’Agence française de développement (AFD), au travers du Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM). La convention de financement y relatif a été signée avec le gouvernement malgache le 16 mai 2023 à Antananarivo, la capitale de la grande île.
L’Agence française de développement (AFD), à travers le Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM) soutient la pêche durable, la restauration de mangroves, l’exploitation durable des ressources naturelles et le renforcement des aires protégées de la région de Diana, au nord de Madagascar. C’est tout le sens à donner à la convention de financement signée le 16 mai 2023 à Antananarivo entre le FFEM et le ministère malgache de l’Économie et des Finances.
Le financement dont le montant s’élève à 2,050 millions d’euros, est alloué sous forme de subvention au projet Baies d’Ambaro, de Tsimipaiky, d’Ampasindava, et de l’archipel de Nosy-Be (BATAN). Le projet BATAN consiste à protéger l’environnement de manière à soutenir la pêche durable, la restauration des mangroves et l’exploitation durable des ressources naturelles dans la région de Diana. Il s’inscrit dans la continuité du projet de renforcement des aires protégées et de développement local dans la région Diana (KOBABY), dont l’exécution s’étend de 2019 à 2024.
Madagascar perd la moitié de ses forêts en 50 ans
Mis en œuvre par la Direction régionale de l’environnement et du développement durable (DREDD) de la région Diana, le projet BATAN est structuré autour de trois composantes. La pêche durable, la gestion durable des mangroves, et la restauration des paysages de Nosy-Be et des îles alentours.
La conservation des ressources naturelles et la résilience des écosystèmes et des sociétés au changement climatique constituent l’un des principaux axes d’intervention de l’AFD à Madagascar et dans l’océan Indien. Plus de 60 millions d’euros ont été engagés à cet effet. L’AFD accompagne directement les gestionnaires de 14 aires protégées dans leur effort de structuration et pérennisation et contribue en parallèle au capital de la Fondation pour les aires protégées et la biodiversité à Madagascar (FAPBM).
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Des actions salutaires pour ce pays d’Afrique de l’Est, dont la biodiversité est en perte de vitesse. En 50 ans, Madagascar a perdu près de la moitié de ses forêts et se situe à la quatrième place du classement mondial en perte de couverture arborée. Conscient de l’exceptionnelle richesse de son territoire et des enjeux de protection, le gouvernement malgache s’est engagé en 2003, lors du Congrès mondial des parcs à Durban (en Afrique du Sud), à tripler la superficie des aires protégées du pays. Cet engagement a été renforcé en 2014 à l’occasion du Congrès des parcs à Sydney (en Australie), actant la création définitive des aires protégées et leur gestion durable. La Grande Île compte aujourd’hui 126 aires protégées couvrant une superficie de plus de 7 millions d’hectares et représentant 13 % de son territoire.
Boris Ngounou